Parlement : Il faut réhabiliter l’action politique, déclare Harès Chéhab Le Comité du dialogue islamo-chrétien reçu par Berry

L’ambassadeur d’Iran au Liban, Massoud el-Idrissi, a exprimé hier son espoir de voir l’Union des parlements arabes islamiques, que préside actuellement le chef de l’Assemblée, Nabih Berry, prendre « plus d’initiatives positives et constructives pouvant servir les objectifs et les orientations islamiques et arabes ». Le diplomate s’exprimait à l’issue d’une visite au domicile de M. Berry à Aïn Tiné, au cours de laquelle les deux hommes ont passé en revue les relations bilatérales. M. Idrissi a informé M. Berry de la visite prochaine du chef du Parlement iranien, cheikh Mehdi Kroubi, qui effectuera un séjour au Liban le 21 avril en compagnie d’une délégation parlementaire importante. Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations parlementaires entre les deux pays. M. Idrissi a en outre affirmé avoir examiné avec M. Berry les récents développements dans la région, notamment la situation en Irak et dans les territoires occupés. Le chef du Parlement a par ailleurs reçu une délégation du Comité du dialogue islamo-chrétien comprenant le secrétaire général, Hareth Chéhab, Mohammed Sammak, Ali Hassan, Jean Salmanian et Abbas el-Halabi. « Nous avons fait part à M. Berry (...) de nos craintes au sujet de la situation qui prévaut sur les deux scènes locale et internationale », a affirmé M. Chéhab à l’issue de la réunion. Sur le plan interne, « on ne peut que constater que la situation est en déclin permanent », a-t-il dit. « Les tiraillements (politiques), la corruption, les scandales et les accusations mutuelles dont nous témoignons au quotidien ne servent aucunement l’intérêt général », a poursuivi M. Chéhab, soulignant que cette situation a complètement dénaturé l’action politique, d’où la nécessité de redéfinir cette action sur la base de nouvelles valeurs, « alors que nous sommes à la veille de plusieurs échéances constitutionnelles ». M. Chéhab a en outre insisté sur la nécessité de respecter l’esprit de l’accord de Taëf – « que les Libanais ont adopté dans leur grande majorité » – et de les appliquer à la lettre. Évoquant la situation régionale, M. Chéhab a fait part de son inquiétude face à un avenir d’autant plus incertain que « les Arabes se sont avérés incapables de définir une vision commune a l’heure où les divisions se multiplient ». La commission des TP veut hâter la réalisation du réseau électrique de haute tension La commission parlementaire des Travaux publics a demandé hier au gouvernement de ne pas tarder dans l’installation du réseau national électrique de haute tension, après avoir examiné les causes du retard dans l’exécution de ce projet. Celles-ci se rapportent principalement au gel des expropriations dans plusieurs régions du pays, en raison de l’opposition des habitants au passage de lignes de haute tension à proximité de leurs habitations, de crainte d’un champ électromagnétique suspectible de favoriser le développement de maladies cancéreuses, notamment chez les enfants. La commission devait relever qu’une étude effectuée par l’EDL a montré que ces craintes sont infondées, dans la mesure où l’influence du champ électromagnétique est minime. Elle a mis en garde contre tout retard dont les conséquences peuvent être lourdes pour le Liban, notamment sur le plan financier.