Rechercher
Rechercher

Actualités

OCI - Al-Yaouar refuse la participation des pays limitrophes à une force multinationale Les voisins de l’Irak veulent aider à renforcer la sécurité frontalière

Le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, et des représentants de six pays riverains et de l’Égypte, ont examiné hier à Istanbul les moyens de renforcer la sécurité en Irak, notamment par le contrôle des frontières. La rencontre, en marge d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la conférence islamique, vise « à voir comment les voisins de l’Irak peuvent aider à consolider la stabilité et la sécurité en Irak par une meilleure coopération et coordination au niveau du contrôle des frontières », a affirmé M. Zebari. Les forces de la coalition ont récemment intercepté des groupes armés qui tentaient de pénétrer en Irak, notamment en provenance d’Iran, pour rejoindre les rangs de la guérilla. « Nous discuterons également de la façon de mettre un terme à l’agitation médiatique et de la façon d’examiner positivement la situation en Irak », a-t-il ajouté. M. Zebari avait accusé en mai, sans les nommer, plusieurs pays du Golfe de se mêler des affaires intérieures irakiennes et d’encourager la violence pour déstabiliser le pays, notamment via leurs chaînes de télévision satellitaires. Les autorités irakiennes intérimaires et la coalition militaire dirigée par les États-Unis ont notamment critiqué par le passé la couverture des événements en Irak par les chaînes de télévision al-Jazira et al-Arabiya, respectivement installées au Qatar et aux Émirats arabes unis. Outre M. Zebari, celle-ci réunissait les ministres des Affaires étrangères de la Turquie, de la Syrie, de l’Iran, du Koweït, ainsi que le ministre de la Justice de Jordanie et les numéros deux des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite et de l’Égypte. Ces représentants réunis ont également insisté sur « le rôle central que doivent jouer les Nations unies dans l’aide à l’établissement d’institutions et dans la préparation d’élections » en Irak. Ces pays ont en outre « exprimé leur espoir que l’Onu sera à même d’exercer ses fonctions en Irak en toute sécurité et avec la coopération de tous », a affirmé le chef de la diplomatie turque Abdullah Gül. Les ministres, qui ont approuvé le transfert de souveraineté au gouvernement transitoire irakien prévu pour le 30 juin, ont toutefois exigé que celui-ci soit « intégral ». Ils ont ainsi recommandé que « les troupes étrangères dans le pays restent strictement sous le mandat de l’Onu » et « avec le consentement du gouvernement intérimaire irakien », toujours selon M. Gül. Pour sa part le président intérimaire d’Irak Ghazi al-Yaouar a refusé hier la participation de contingents des pays voisins à la force multinationale qui sera en charge de la sécurité après le transfert des pouvoirs le 30 juin. « Pour assurer la sécurité de notre pays, nous avons besoin de la contribution des pays arabes et étrangers à la force multinationale, mais pas de celle des pays voisins », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. L’Irak a toujours exprimé la crainte de voir ses voisins accroître son instabilité en favorisant une communauté ou une ethnie au détriment des autres. M. Yaouar a également souhaité que les pays n’envoient pas de contingents symboliques. « Nous voulons que les forces étrangères respectent les droits de l’homme et que les pays n’envoient pas des contingents de mascarade de 50 soldats, mais de réelles forces actives », a-t-il dit. Il a également affirmé que l’Irak aspirait à voir les forces étrangères quitter le pays une fois la situation stabilisée.
Le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, et des représentants de six pays riverains et de l’Égypte, ont examiné hier à Istanbul les moyens de renforcer la sécurité en Irak, notamment par le contrôle des frontières. La rencontre, en marge d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la conférence islamique, vise « à...