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Actualités - OPINION

Pour l’opposition, les résultats des dernières élections ne reflètent aucune réalité politique Plaidoyer pour un amendement de la loi sur les municipales

Selon un pôle de l’opposition, le président syrien Bachar el-Assad se trompe quand il estime que les résultats des dernières municipales au Liban ont effectivement permis de déterminer l’importance politique de chaque partie. La même personnalité rappelle en effet que ce scrutin n’a pas opposé de listes partisanes, mais souvent des familles entre elles. À ses yeux, ces élections n’étant nullement politiques, on ne devrait pas s’y référer en vue de l’échéance présidentielle. Les municipales n’ont donc rien d’un référendum, affirme ce pôle de l’opposition, et si les candidats proposés par un leader ou un député ont perdu la bataille électorale dans une localité quelconque, cela ne signifie pas que les législatives sont d’ores et déjà perdues pour les parrains de la liste. Et si vraiment les résultats des municipales sont significatifs sur le plan politique et que les loyalistes estiment avoir remporté une victoire cette année, pourquoi craindraient-ils l’organisation de législatives sur base de petites circonscriptions ? De toute manière, quelle que soit l’évaluation des municipales, il revient aux responsables issus du prochain scrutin présidentiel d’élaborer de nouvelles lois électorales susceptibles d’assurer une meilleure représentativité politique. La personnalité opposante propose ainsi que le président et le vice-président des conseils municipaux soient élus dorénavant au suffrage universel direct. De même, ajoute cette source, les municipalités devraient avoir le droit de disposer comme elles l’entendent des fonds qui leur sont dus. Il est clair, en effet, que les autorités officielles débloqueront sans aucun problème les fonds auxquels ont droit les élus loyalistes... La nouvelle loi devrait également tenir compte de l’équilibre confessionnel de manière à ce que, par exemple, l’élu chrétien ne soit pas uniquement tributaire des voix musulmanes, comme c’est le cas à Tripoli. De fait, des candidats se retrouvent souvent victimes d’un panachage dû au fanatisme partisan ou religieux de certains électeurs. Pour régler ce problème, le député Ghassan Moukheiber propose notamment le découpage des grandes villes en petites circonscriptions. Dans cette optique, Beyrouth devrait être divisée, selon lui, en douze circonscriptions, et les élections devraient se dérouler sur base d’un système proportionnel. L’amendement de la loi sur les municipales dans ce sens s’inscrirait en fait dans le cadre de la décentralisation administrative préconisée par l’accord de Taëf. Par ailleurs, non seulement M. Moukheiber est favorable à l’élection du président et du vice-président du conseil municipal directement par le peuple, il propose aussi que, dans les grandes municipalités, le pouvoir exécutif soit dévolu à trois membres du conseil, alors qu’en vertu de la loi actuelle, c’est le président qui en est le détenteur. Émile KHOURY
Selon un pôle de l’opposition, le président syrien Bachar el-Assad se trompe quand il estime que les résultats des dernières municipales au Liban ont effectivement permis de déterminer l’importance politique de chaque partie.
La même personnalité rappelle en effet que ce scrutin n’a pas opposé de listes partisanes, mais souvent des familles entre elles. À ses yeux, ces...