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Actualités - CHRONOLOGIE

Terrorisme - Les violences islamistes en zone tribale pakistanaise font cinquante-trois morts El-Qaëda soupçonnée d’avoir préparé l’attentat à Karachi

Les combats contre des islamistes étrangers proches d’el-Qaëda ont fait officiellement 53 morts dans l’ouest du Pakistan, alors que le réseau d’Oussama Ben Laden est également soupçonné pour l’attentat ayant visé jeudi un haut responsable militaire de Karachi. Selon un nouveau bilan militaire publié hier, 35 assaillants ont été tués ainsi que 15 soldats et trois civils dans les affrontements qui ont suivi l’attaque mercredi par des « éléments étrangers » de positions de l’armée dans la région de Wana, proche de la frontière afghane. Ces affrontements sont les premiers depuis une offensive de l’armée qui avait coûté la vie à 46 soldats, fin mars, dans cette zone tribale où se cachent des centaines de combattants liés à el-Qaëda et qui aurait pu abriter Oussama Ben Laden. Les combats ont éclaté alors qu’Islamabad tente de parvenir à un accord avec les tribus locales pour le contrôle des combattants étrangers après le relatif échec de l’offensive de mars. La nationalité des étrangers tués n’a pas été précisée, mais quelque 300 à 400 Tchétchènes, Ouzbeks, Chinois et Arabes seraient réfugiés dans la région montagneuse du Waziristan-Sud, qui a longtemps échappé au contrôle du gouvernement pakistanais. Hier, l’armée a accusé des « facilitateurs locaux » d’avoir profité de la recherche d’une solution pacifique. « Le gouvernement n’a pas eu d’autre choix que de répliquer pour établir son autorité et éliminer les éléments étrangers qui, avec leurs complices, n’ont pas seulement pris la population locale en otage, mais représentent aussi une nuisance pour toute la zone », indique le communiqué militaire. Ces combats se sont déroulés alors qu’un nouvel attentat, visant pour la première fois un haut responsable militaire, a frappé le port de Karachi, faisant onze morts dans la plus grande ville du Pakistan. Selon les enquêteurs, cet attentat manqué contre le chef des forces armées de Karachi, le général Ahsan Saleem Hayat, pourrait avoir été orchestré par un homme soupçonné d’être la cheville ouvrière d’el-Qaëda au Pakistan et le cerveau de récentes tentatives d’assassinat contre le président Pervez Musharraf. « Nous avons de forts soupçons sur une participation d’Amjad Farooqi dans l’attaque », a déclaré un enquêteur. Des responsables pakistanais n’ont pas exclu que l’attentat contre le général Hayat soit lié aux affrontements avec les islamistes dans l’ouest du pays. « Cela pourrait avoir un lien avec l’opération militaire en cours contre les combattants d’el-Qaëda et talibans à Wana. Ou c’est peut-être le résultat de l’opération en cours contre les militants islamistes à Karachi. Nous n’avons encore aucune certitude », a déclaré un responsable des services de sécurité. Quoi qu’il en soit, a-t-il noté, « c’est maintenant la direction de l’institution (militaire) qui est visée. C’est certainement une nouvelle dimension et une aggravation ».
Les combats contre des islamistes étrangers proches d’el-Qaëda ont fait officiellement 53 morts dans l’ouest du Pakistan, alors que le réseau d’Oussama Ben Laden est également soupçonné pour l’attentat ayant visé jeudi un haut responsable militaire de Karachi.
Selon un nouveau bilan militaire publié hier, 35 assaillants ont été tués ainsi que 15 soldats et trois...