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AIB - Sous la pression, le gouvernement fléchit... et réfléchit Les contrôleurs aériens reviendraient aujourd’hui sur leur menace de grève

Les contrôleurs aériens n’avaient pas plus tôt agité leur menace de grève que toute la République, émue, s’est précipitée pour essayer de satisfaire leurs exigences et leur demander de renoncer à un mouvement qui serait catastrophique à tous les points de vue, puisqu’il intervient en pleines fêtes de Pâques. Sollicités et engagés à s’attendre au meilleur par le ministre des Transports, Négib Mikati, et par le président de la commission des Transports, Mohammed Kabbani, les contrôleurs devraient prendre une décision aujourd’hui au sujet de leur mouvement de grève, auquel il y a de bonnes chances qu’ils renoncent. On rappelle que les aiguilleurs du ciel avaient menacé de s’en tenir, entre vendredi 7 heures du matin et mercredi à la même heure, à une grève perlée durant laquelle ils n’auraient effectué que six heures de travail par jour, comme le reste des fonctionnaires, ce qui aurait en fait paralysé totalement le trafic aérien, qui dépend de leur présence constante à la tour de contrôle et devant les écrans de radar. Aux contrôleurs qu’il a reçus à son bureau, le ministre des Transports a promis de transmettre leurs demandes au Premier ministre et au ministre des Finances. Le directeur de l’Aviation civile, Hamdi Chok, a assisté en témoin à la réunion. M. Mikati a précisé qu’il en réfère au Premier ministre, car il ne dépend pas de lui de comptabiliser les heures de travail nocturnes comme des heures supplémentaires (et donc de les payer comme telles, soit 50 % de plus que l’heure de travail diurne). Le ministre a précisé avoir transmis, voici trois semaines, une note détaillée au Conseil des ministres dans laquelle il expose les demandes des aiguilleurs du ciel : heures de travail nocturnes, comptabilisation de ces heures avec un effet rétroactif sur trois ans, introduction des indemnités dans le salaire de base utilisé pour le calcul des indemnités de fin de service, restructuration de l’organigramme de l’office du trafic aérien. Le montant global des arriérés réclamés par les contrôleurs aériens se situe autour de 250 millions de livres, croit-on savoir. Membre de la commission représentant les contrôleurs aériens, Issam Mansour a précisé qu’en raison du manque d’effectifs et de la situation du Trésor, ces derniers font des mois de 240 heures, ce qui est contraire à toutes les normes dans leur métier, pour lequel il faut au moins sept ans d’expérience et de formation. Nous n’insistons pas pour que le Conseil des ministres, jeudi prochain, nous donne satisfaction, a-t-il ajouté ; nous demandons tout juste un accord de principe sur la nature de notre travail. Par la suite, les contrôleurs aériens ont rencontré, au Parlement, le président et les membres de la commission des TP et des Transports, Mohammed Kabbani, qui leur a expliqué que la grève des aiguilleurs du ciel est « une ligne rouge » qu’il est interdit de franchir. Les députés ont fait connaissance d’un peu plus près avec les membres de la nouvelle commission des contrôleurs de l’AIB : Mohammed Terro (coordinateur), Issam Mansour (chef de département), Tarek Mrad, Élie Khoury, Rani Hamadé, Ali Hammoud, contrôleurs adjoints, et Abdallah Kobeyssi, chef de département. M. Kabbani devait préciser, par la suite, que le nombre des contrôleurs aériens est de 33, sur un organigramme prévoyant 107 postes, et qu’ils ne parviennent même pas à prendre des congés normaux, comme tous les fonctionnaires. À l’issue de la réunion, les grévistes potentiels ont repris la direction de l’AIB, pour y faire le bilan de la journée et se concerter. Ils feront savoir, aujourd’hui, s’ils renoncent à leur mouvement de grève, à la lumière des contacts pris hier. Toutefois, les contrôleurs aériens semblent avoir fait école. On apprenait hier que l’office des communications aériennes, celui des services météo et celui de l’entretien, soit environ 130 fonctionnaires, s’étaient mobilisés pour faire la synthèse de leurs demandes et la soumettre à la direction de l’Aviation civile.
Les contrôleurs aériens n’avaient pas plus tôt agité leur menace de grève que toute la République, émue, s’est précipitée pour essayer de satisfaire leurs exigences et leur demander de renoncer à un mouvement qui serait catastrophique à tous les points de vue, puisqu’il intervient en pleines fêtes de Pâques.
Sollicités et engagés à s’attendre au meilleur par le...