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Actualités - CHRONOLOGIE

Transports - Conflit de travail sur les heures supplémentaires La grève des contrôleurs aériens menace l’AIB de paralysie

En refusant d’accorder son attention, samedi dernier, au conflit de travail opposant les contrôleurs aériens à la direction de l’Aviation civile, le Conseil des ministres avait-il conscience que l’aéroport de Beyrouth risquait d’être paralysé ? C’est pourtant exactement ce qui va se passer, à partir de vendredi, et jusqu’à mercredi prochain, avec la décision des contrôleurs de s’en tenir, à partir de vendredi matin, à un horaire administratif normal de 6 heures, comme tous les autres employés de l’État. « Les contrôleurs aériens ont constaté le manque de sérieux avec lequel sont traités leurs problèmes urgents », a affirmé hier un communiqué publié par les grévistes, qui réclament « le redressement d’une situation dramatique qui influe négativement sur la sécurité du trafic aérien dans le ciel libanais et à l’aéroport international de Beyrouth ». De vendredi 7 heures à mercredi 7 heures, les aiguilleurs du ciel n’assumeront que les 6 heures de travail en vigueur dans les administrations, ajoute en substance le communiqué, qui présente aux Libanais, aux compagnies d’aviation et aux voyageurs « les excuses des contrôleurs aériens pour les inconvénients que cette mesure risque de leur provoquer ». Au nombre de cinquante, les contrôleurs aériens réclament des indemnités annuelles au titre d’heures supplémentaires de l’ordre de 250 à 300 millions de livres. Le mouvement aérien quotidien (décollages et atterrissages), à l’AIB, est en moyenne de 120 appareils. Le tarif forfaitaire de l’atterrissage ou du décollage est, en cours de journée, de 250 dollars et, de nuit, de 2 500 dollars, en raison des coûts élevés d’éclairage. Par ailleurs, quelque 80 appareils traversent quotidiennement l’espace aérien libanais, payant un forfait de 100 dollars par passage. Les grévistes ont mis en garde, hier, contre la tentation des responsables d’avoir recours à des contrôleurs aériens étrangers à la direction de l’Aviation civile, qui ne jouiraient pas de la compétence et de l’expérience nécessaires – une expérience minimum de 3 mois – pour travailler à l’AIB, d’autant que les compétences sont différentes selon qu’on soit en poste dans la tour de contrôle ou dans la salle des radars.
En refusant d’accorder son attention, samedi dernier, au conflit de travail opposant les contrôleurs aériens à la direction de l’Aviation civile, le Conseil des ministres avait-il conscience que l’aéroport de Beyrouth risquait d’être paralysé ?
C’est pourtant exactement ce qui va se passer, à partir de vendredi, et jusqu’à mercredi prochain, avec la décision des...