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Actualités - CHRONOLOGIE

DÉBAT BUDGÉTAIRE - Les tiraillements au sommet rendus responsables du gel du plan d’assainissement économique et financier Au Parlement, Abi Nasr et Fattouche dénoncent le dysfonctionnement du système politique

En écoutant les députés, au premier jour du débat budgétaire, commenter la vie politique locale paralysée par les tiraillements au sommet, on est presque tenté de répéter avec Nehmétallah Abi Nasr : « Jusqu’à quand le peuple et le pays continueront-ils d’être les otages d’une cohabitation forcée entre des dirigeants que rien ne rapproche : ni la vision d’avenir, ni le style d’action, ni les objectifs ? » Mais il est un peu trop facile de justifier l’impasse dans laquelle le Liban se trouve sur les plans économique et financier, pour ne citer que ceux-là, par les seules divergences de vues entre Baabda et Koraytem. Les députés Nehmétallah Abi Nasr et Nicolas Fattouche devaient d’ailleurs mettre l’accent sur ce point, en rappelant que si le Liban se débat dans d’innombrables problèmes à tous les niveaux et si le pays est paralysé à cause d’une mésentente politique, c’est surtout en raison du dysfonctionnement du système en place depuis Taëf. Un dysfonctionnement qui, au fil des années, a ouvert la voie à toutes sortes d’aberrations et favorisé l’improvisation en matière de développement et de reconstruction. Mais tel n’est pas l’avis des députés haririens qui s’en sont pris plus ou moins violemment au chef de l’État, le général Émile Lahoud, lui reprochant de poser des obstacles à la mise en application du programme de redressement financier proposé par le gouvernement et lui faisant assumer la responsabilité d’une éclipse de tous les acquis de Paris II. Mais si les députés haririens ont voulu s’en prendre à coups d’allusions au chef de l’État, Nicolas Fattouche a choisi, contre toute attente, d’attaquer de front le régime, s’attirant une violente riposte d’Antoine Haddad et de Nasser Kandil. Il reste que pour les députés haririens, il était clair que la campagne contre Baabda n’avait pas pour seul but de faire assumer au président de la République une éventuelle aggravation de la crise, mais de dédouaner aussi le Premier ministre et son équipe, dont la politique économique et financière est contestée depuis 1992. Le camp haririen essaie aujourd’hui de montrer qu’il détient la clé du règlement de la crise, pour peu qu’on le laisse agir. En oubliant cependant un point fondamental, relevé notamment par Henri Hélou, à savoir qu’il ne suffit pas d’appliquer un paquet de mesures économiques ou financières pour redresser la barre, mais qu’il est nécessaire de réaliser au préalable des réformes politiques et administratives pour garantir le succès d’un programme de redressement. Quoi qu’il en soit, le ministre des Finances, Fouad Siniora, persiste et signe : il n’était pas possible, dans le climat politique ambiant, d’élaborer un meilleur budget que celui qui a été présenté à la Chambre, a-t-il déclaré dans son rapport à l’ouverture de la séance. Tilda ABOU RIZK La réponse aux propos de Siniora fuse, directe. Elle est donnée par Robert Ghanem, pour qui les justifications du ministre sont simplement inacceptables. « Parlons peu, mais parlons bien », dira le député, qui juge parfaitement inutile le débat budgétaire en cours, étant donné le caractère creux du texte sous examen. Ghanem est pratiquement scandalisé par le titre qui est, de surcroît, donné au document par le ministre des Finances, à savoir, « Le budget du meilleur possible ». Et s’il affirme refuser de voter pour un texte pareil, ce n’est pas seulement parce qu’il ne propose « aucun élément qui mérite d’être débattu », mais parce qu’il s’inscrit dans le prolongement d’une politique qu’il déplore et qui consiste, dit-il, à faire fi depuis 1995 de toutes les mises en garde et les propositions de solution répétées par les parlementaires à chaque débat budgétaire. On aurait souhaité que le reste des interventions parlementaires soit aussi concis. Mais cela aurait était trop demander. Il faut cependant reconnaître que les discours étaient en majorité relativement plus courts que ceux qui sont normalement prononcés lors des débats budgétaires. Et pour cause : il n’y a rien à débattre dans le budget 2004 qui ne propose que des chiffres -45 % de ce budget (10 900 milliards de livres) sont consacrés au service de la dette, 36 % aux salaires des fonctionnaires et 18 % aux dépenses d’investissement – et aucun plan de redressement. C’est ce qui explique le caractère général des points soulevés dans les interventions parlementaires, qui, à quelques différences près, se succédaient presque identiques les unes aux autres. Avec Wajih Baarini, on a droit à un tour d’horizon complet de l’actualité régionale et locale et avec Ibrahim Bayan, c’est parti pour une envolée lyrique qui durera une bonne dizaines de minutes avant que le député du Hezbollah ne se décide à dresser un état des lieux économique et social, en s’arrêtant particulièrement sur le dossier pédagogique. Ses commentaires sur le projet de construction d’écoles publiques à Beyrouth et sur l’absence de tout intérêt officiel dans les programmes de développement pédagogiques destinés aux zones rurales ont failli provoquer une querelle en bonne et due forme entre Walid Eido et Ammar Moussaoui. Ce dernier supporte mal une remarque assez acerbe formulée par le député de Beyrouth à l’encontre de Bayan et réagit promptement. Le ton monte entre les deux députés et c’est Berry qui intervient pour calmer le jeu et permettre ainsi à Ibrahim Bayan d’annoncer qu’il refuse de voter pour le budget. Les propos de Jean Oghassapian résonnent comme un écho au discours du ministre des Finances, notamment pour ce qui est du volet relatif aux risques qu’encourt le Liban du fait du retard dans la réalisation des réformes structurelles promises lors de la conférence de Paris II. Deux autres députés haririens, Nabil de Freige et Mohammed Kabbani, insisteront d’ailleurs sur cette même idée. Et comme Siniora, Oghassapian multiplie les allusions aux tiraillements politiques qui empêchent la réalisation de toute réforme. « C’est comme si certains considèrent l’année actuelle comme étant celle des échéances et des règlements de comptes et non pas des réformes financières, de la croissance et de la prospérité économiques. Ce courant ignore que si ces réformes ne sont pas réalisées aujourd’hui, elles le seront immanquablement à l’avenir, mais avec un coût plus élevé qu’aujourd’hui », dit-il. Estimant que le projet de budget 2004 embarrasse le Liban vis-à-vis des organisations financières internationales « qui lui ont accordé leur confiance », le député de Beyrouth déclare : « Certains pôles de décision dans le pays ont raté une occasion qui ne se renouvellera pas, car Paris II a rendu à l’économie nationale une confiance qu’elle avait perdue et a ouvert de nouveau devant Beyrouth les portes des marchés financiers internationaux. » Le discours de Gebrane Tok est presque apocalyptique, mais tellement vrai, avec ses prévisions d’effondrement financier au cas où la dette publique continuerait à grimper et où rien n’est entrepris pour réduire le déficit budgétaire. Il attribue aux tiraillements politiques la responsabilité de la dégradation économique et s’arrête sur l’occasion ratée qu’a été Paris II pour le Liban. « Le programme de redressement financier convenu à Beyrouth avant la tenue de cette conférence n’a pas tardé à être au centre d’un conflit sur la vision et les orientations économiques. Ce conflit a fait sauter le dernier gouvernement et risque de faire chuter l’actuel. Dans le même temps, les tiraillements politiques ont neutralisé les effets positifs de Paris II. Les pressions sur l’économie se sont de nouveau accrues et les divergences autour des moyens de régler la crise se sont transformées en conflit sur la gestion de cette crise », fait-il remarquer. Pour Tok, l’élément le plus inquiétant du budget 2004 n’est pas l’absence de tout plan de redressement économique et financier, mais l’accroissement de la dette publique qu’il induit, étant donné que le déficit prévu pour cette année est nettement supérieur à celui de l’an dernier. Abi Nasr : « Un problème de cohabitation » Le député de Bécharré s’arrête sur l’importance de la privatisation, comme moyen d’augmenter les recettes de l’État et réduire le volume de la dette. « Mais une question élémentaire se pose : comment est-il possible de réaliser la privatisation dans le climat politique actuel ? » s’interroge-t-il, en rappelant « la guerre du cellulaire ». Nehmétallah Abi Nasr abonde presque dans le même sens, mais en critiquant violemment le cabinet Hariri. Si la plupart des orateurs de la séance matinale ont attribué aux tiraillements politiques la responsabilité du fiasco économique, le député du Kesrouan n’en retient que celle du gouvernement. « C’est à cause de ce gouvernement que le Liban a raté en 2003 une occasion rare de redresser la situation économique et financière. Il n’a pas été en mesure de rééquilibrer les finances publiques et a détruit les effets de Paris II. Aussi, a-t-il présenté un projet de budget dénué de toute proposition de réforme et de vision de redressement économique », note-t-il, avant de poursuivre : « On fait valoir que cette situation est la conséquence du conflit politique entre les présidences de la République et du Conseil. Si tel est le cas, le problème réside alors dans le système économique qui admet la cohabitation entre deux pôles contradictoires. » « Jusqu’à quand le peuple et le pays continueront-ils d’être les otages d’une cohabitation forcée entre des dirigeants que rien ne rapproche, ni la vision d’avenir, ni le style d’action, ni les objectifs ? » s’interroge-t-il. Abi Nasr accuse aussi le gouvernement d’avoir favorisé la corruption par son action et d’avoir paralysé l’économie avec les dettes et les impôts, freinant ainsi toute croissance. Il lui reproche d’avoir appauvri le peuple avant d’annoncer qu’il dira « non » au budget. Élie Aoun s’étend davantage que ses prédécesseurs à la tribune sur les conflits politiques et leur incidence fâcheuse sur l’économie nationale, se demandant s’il est permis que « cet état de fait qui nous a été imposé paralyse les institutions ». « Le grondement de la machine politique doit cesser. Il faut qu’on arrête de gaspiller tout ce qui a pu être réalisé au niveau de l’entente », insiste-t-il, en mettant particulièrement l’accent sur la confiance internationale. « Confiance internationale », « Crédibilité du Liban ». Ces deux phrases reviennent régulièrement dans les interventions des députés. Nabil de Freige s’y arrête particulièrement en lançant une attaque en bonne et due forme contre les détracteurs du projet de réformes financières et économiques du gouvernement, les accusant sans détour de suivre une politique vindicative. « Paris II constitue une réalisation extrêmement importante pour le Liban. Elle a montré à l’opinion publique libanaise que certains États aiment notre pays plus que certains de ses propres dirigeants », souligne-t-il, en déplorant le fait que « les réformes que le gouvernement s’était engagé à réaliser à la faveur de cette conférence sont restées lettre morte à cause des conflits internes et de la politique rancunière suivie par certains ». De Freige : « Que dire à Jacques Chirac ? » De Freige met en garde contre cette politique qui risque, selon lui, de provoquer de nouveau une hausse des intérêts et de relancer le cycle infernal de l’accroissement de la dette. « J’aimerais poser cette question aux détracteurs de Paris II : que dirons-nous au président Jacques Chirac, qui a parrainé cette conférence et fourni des efforts énormes pour réunir à l’Élysée tous ceux qui devraient par la suite y assister, après tout ce qui s’est passé au Liban, dans la mesure où certains n’ont pas honoré les engagements qu’ils avaient promis de tenir ? » s’est-il interrogé. Le député s’arrête ensuite sur le dossier de la téléphonie mobile, jugeant que tout ce qui s’est passé depuis la résiliation des contrats avec les deux opérateurs jusqu’à aujourd’hui « va à l’encontre des résolutions de Paris II ». « Ce qui est encore plus regrettable, c’est que certains proposent que la même politique soit suivie lors de la privatisation d’autres secteurs. Une telle mesure ne manquera pas de torpiller pour de bon Paris II et tout ce qui est susceptible de ranimer l’économie libanaise », ajoute-t-il. Le député de Beyrouth met en garde « ceux qui jouent avec le feu pour satisfaire des intérêts ponctuels – sous prétexte de vouloir défendre les finances publiques – contre toute tentative de contourner Paris II ». Il s’arrête ensuite sur le conflit autour de la construction d’écoles publiques et d’un hôpital gouvernemental à Beyrouth. « Comment peut-on priver les pauvres de la capitale du droit à l’enseignement et à l’hospitalisation ? » s’indigne-t-il. « La politique se mêle de tout, et il est devenu clair que l’objectif fixé par certains n’est pas de réduire les dépenses (publiques), mais de se venger des résultats des législatives de 2000 », ajoute le député dans une allusion à la victoire écrasante de la liste Hariri à Beyrouth. MM. Mohammed Yéhiya et Marwan Farès évoquent des questions politiques générales avant qu’un autre député haririen, Mohammed Kabbani, ne mette de nouveau en garde contre tout torpillage de Paris II et des projets de développement prévus pour la capitale. Il soulève divers autres sujets et déplore ainsi que des agents de l’ordre n’hésitent pas à violer le code de la route en empruntant des voies à sens interdit, ce qui reflète à ses yeux une certaine mentalité, « favorable à l’anarchie du moment qu’on se sent protégé ». Diatribe de Fattouche contre Lahoud La première séance est levée à 14h30. Elle reprendra à 18h, et c’est incontestablement Nicolas Fattouche qui est la vedette de cette séance nocturne. Si le député de Zahlé est extrêmement sévère avec le gouvernement, il est particulièrement virulent à l’égard du président de la République, lui reprochant de n’avoir rien apporté au pays, à l’exception de la libération du Liban-Sud, et d’avoir aggravé tous les problèmes qui se posent au Liban, en insistant sur l’amplification de la corruption au sein de la société, la paralysie de tous les organismes de contrôle, le renforcement du sectarisme et du confessionnalisme et les pressions auxquelles la magistrature est, selon lui, soumise. « Comment est-il possible de réaliser en six mois ce qui n’a pas pu être réalisé en six ans », s’interroge Fattouche après avoir commenté des propos attribués aux président Émile Lahoud, qui aurait affirmé, selon le député, qu’il aurait bien voulu réaliser la réforme administrative promise, si seulement il avait pu trouver quelqu’un pour l’aider dans ce projet. « Un grand nombre de personnes auraient pu vous aider, dit-il à l’adresse du chef de l’État, mais le problème est qu’elles sont toutes, soit tenues à l’écart, soit lasses à cause de la multitude de promesses jamais tenues. » Il s’en prend encore plus violemment au ministre de l’Intérieur, Élias Murr, dénonçant ses propos, lors d’une interview télévisée, sur une éventuelle reconduction du mandat présidentiel et sur les garanties que représente Baabda pour les chrétiens, en affirmant que c’est sous son mandat que les chrétiens ont été « le plus battus », en parlant des étudiants. Si le député de Zahlé formule quelques remarques sur le projet de budget, il reste que le principal élément de son discours porte sur le dysfonctionnement du système politique en place, qu’il attribue non seulement à une « cohabitation difficile qui s’est répercutée négativement sur les intérêts des gens », mais aussi à une conduite politique en contradiction, dit-il, avec la Constitution et les lois en vigueur. Il s’étend longuement sur ce dernier point et multiplie les exemples qui illustrent l’absence d’un État de droit au Liban, minimisant l’importance du conflit autour des prérogatives des pôles du pouvoir, « parce que les compétences de chacun sont clairement définies dans la Constitution ». Il avait réservé sa diatribe contre le chef de l’État à la fin de son discours. Et lorsqu’il affirme : « Je réclame le départ afin que les budgets soient équilibrés et qu’on réédifie l’État de droit », on ignore si c’est le départ du chef du gouvernement ou du président qu’il souhaite. C’est Antoine Haddad, proche du général Lahoud, qui lui succède à la tribune et qui réagit violemment aux propos du député de Zahlé, jugeant honteux qu’il s’en prenne au chef de l’État en son absence. Il n’est pas le seul à contre-attaquer. Nasser Kandil est encore plus virulent, voire insultant à l’égard de Fattouche. Il explique sa volonté de répondre à ce dernier par son « souci d’éviter que l’hémicycle ne soit une tribune pour un règlement de comptes ou pour des attaques contre des figures nationales ». Pour lui, le discours du député de Zahlé s’assimile à un « projet de discorde politique ». Il se demande si l’attaque de Fattouche contre les chefs de l’État et du gouvernement reflète réellement un souci de rectifier le tir sur le plan politique, ou si elle cache certains intérêts personnels, en laissant entendre que le parlementaire n’aurait pas tenu ce genre de propos si les deux pôles du pouvoir avaient empêché la fermeture d’une carrière qui appartient à des proches du député Fattouche dans la région de Dahr el-Baydar. Hélou : 55 % de la dette est en devises Abbas Hachem et Ali el-Khalil commentent de manière générale le projet de budget avant que Henri Hélou ne leur succède à la tribune. Prenant le contre-pied de ses collègues, le député de Baabda tient un discours plus technique que politique. Il constate que 55% de la dette publique est en devises, mais ce chiffre est contesté par Siniora. Hélou était pratiquement un des rares, hier, à expliquer que les difficultés financières de l’État ne sont pas seulement dues aux tiraillements mais, entre autres, aux dépenses inutiles ou improductives engagées par le gouvernement, en s’arrêtant particulièrement sur le coût du secteur public. Pour lui, les réformes politiques et administratives constituent le prélude à une réforme financière. Hélou déplore l’absence de tout effort dans ce sens, avant d’énumérer un certain nombre de facteurs, susceptibles d’aider le Liban à assainir ses finances : l’accord d’association signé par le Liban et la Syrie avec l’Union européenne, l’accroissement des dépenses d’investissements arabes au Liban, la réduction de la facture des carburants avec l’importation du gaz naturel et la découverte de gisements de pétrole et de gaz au large du Liban-Nord. Lui succédant à la tribune, Adnane Arakji affirme que s’il a pris la parole, c’est pour répercuter les souffrances de la population « qui risquent de provoquer une explosion sociale ». Il dénonce la politique d’imposition suivie et relève, à titre d’exemple, que le coût de la facture d’électricité est « trois fois supérieur à celui de la consommation, en raison des taxes payées ». Le député de Beyrouth déplore ensuite le fait qu’aucun responsable n’a entrepris de lutter contre la corruption, en mettant l’accent sur ce que ce fléau coûte à la population. Nazih Mansour relève une « impasse financière » avant d’exposer les difficultés financières du pays, comme la quasi-totalité des orateurs de la journée, et de s’interroger sur les solutions possibles. Le député du Hezbollah se démarque cependant des précédents orateurs en critiquant le manque d’initiative et d’engagement de ses collègues au Parlement, avant d’annoncer qu’il n’a pas l’intention de voter le budget. Jamal Ismaël est le dernier à prendre la parole. Il est 21h30 lorsque la présidence de la Chambre lève la séance. Le débat reprendra ce matin, à 10h30.
En écoutant les députés, au premier jour du débat budgétaire, commenter la vie politique locale paralysée par les tiraillements au sommet, on est presque tenté de répéter avec Nehmétallah Abi Nasr : « Jusqu’à quand le peuple et le pays continueront-ils d’être les otages d’une cohabitation forcée entre des dirigeants que rien ne rapproche : ni la vision d’avenir,...