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Actualités

Diplomatie - Important rendez-vous de l’OCI lundi à Istanbul Beyrouth concerné au premier chef par tous les développements régionaux

L’actualité va vite. Si vite que ni la résolution onusienne sur l’Irak ni le Broad Mena du G8 n’ont pu être inscrits à l’ordre du jour, préparé bien à l’avance, de l’Organisation de la conférence islamique, dont les 57 tiennent assises à Istanbul à partir de lundi. Mais, de toute évidence, les débats vont être largement marqués par ces deux documents. Sur lesquels le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, va prononcer le mot du Liban. Qui, il convient de le souligner, n’a pas été consulté officiellement par Washington sur le Broad Mena, bien qu’il soit évidemment concerné au premier chef par un tel projet. Une omission qui se rapporte peut-être au fait qu’Obeid a été le premier, quand le projet était encore purement américain et avait un ton comminatoire, à rejeter tout diktat. Toute réforme uniforme imposée du dehors. En faisant remarquer que chaque pays doit pouvoir s’engager sur la voie du changement en fonction de ses particularités spécifiques et à son rythme propre. Une logique rapidement approuvée et adoptée par la plupart des pays arabes. Qui l’ont certifiée à travers les deux conférences des ministres des AE tenues au Caire ainsi que de la troisième, organisée à Tunis en préparation du dernier sommet arabe. Du reste à Sea Island, le G8 a opté pour le point de vue libanais affirmant qu’il ne faut pas dissocier le programme de réformes du processus de paix, car l’un ne va pas sans l’autre. Ainsi les participants, et leurs hôtes arabes, sont convenus de la nécessité de régler les problèmes régionaux, le conflit israélo-arabe en tête, pour ouvrir la voie au progrès. À Beyrouth, l’on se félicite, dans le même esprit, de ce que les Européens, la France et l’Allemagne notamment, aient finalement réussi à convaincre les USA qu’il faut avancer pas par pas. En même temps vers la modernisation et vers la paix, en base des résolutions de l’Onu. Un autre point à l’actif du Liban : sa remarque sur la trop grande extension géographique du projet initial (qui englobait le Pakistan et l’Afghanistan) a été prise en compte. Et le Broad Mena se limite, comme on sait, aux pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Beyrouth pense par ailleurs que les dirigeants arabes qui ont exprimé des réserves sur le Broad Mena auraient mieux fait de ne pas refuser l’invitation à se rendre à Sea Island. Car ils auraient pu mieux y défendre leurs vues. Pour le fond, les sources libanaises pensent qu’il est bien beau de parler de réformes démocratiques ou autres, mais qu’il faut encore voir quels mécanismes concrets vont être mis en place à cette fin. À travers les institutions de chaque pays. Comme avec le concours d’assistances, à l’instar du coup de pouce concernant l’organisation d’élections municipales palestiniennes. Les personnalités citées se disent cependant satisfaites du point dans lequel le G8 précise que le partenariat ne doit pas se limiter aux gouvernements, mais s’étendre aux rouages de la société civile et de l’économie de chaque pays. Afin de conforter l’élan vers la liberté démocratique comme vers la prospérité. Dans l’esprit, en somme, du partenariat euro-méditerranéen. Sur le plan politique, ces sources notent que certaines dispositions du document de Sea Island font double emploi avec la « feuille de route » du quartette. Khalil FLEYHANE
L’actualité va vite. Si vite que ni la résolution onusienne sur l’Irak ni le Broad Mena du G8 n’ont pu être inscrits à l’ordre du jour, préparé bien à l’avance, de l’Organisation de la conférence islamique, dont les 57 tiennent assises à Istanbul à partir de lundi.
Mais, de toute évidence, les débats vont être largement marqués par ces deux documents. Sur...