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Actualités - CHRONOLOGIE

Interdépendance - Rencontre avec une délégation de presse conduite par Karam Samaha souligne le prix payé par le Liban au terrorisme

Mettant à profit une rencontre socio-professionnelle avec une délégation de presse conduite par Melhem Karam, le ministre de l’Information, Michel Samaha, a développé nombre de vues à caractère politique. Sur le plan local, il invite les Libanais à se concerter, en toute raison, sur leurs intérêts nationaux bien compris plutôt que sur leurs appétences. Pour choisir ensemble un président qui soit apte à faire écho aux aspirations de la collectivité. En agissant, à partir des institutions constitutionnelles, pour protéger les constantes. Pour faire fructifier le potentiel économique et dynamiser la croissance. La stabilité étant fille de sécurité sociale, comme de sécurité tout court. À son avis, une attitude responsable à l’égard de la présidentielle implique que les responsables tiennent eux-mêmes entre eux un langage relevé. Sans chercher à traîner le pays, en le divisant, derrière des barricades. Érigées autour des prérogatives ou des communautés. Toujours à son sens, « le président Assad n’aurait pas fait montre de sérieux s’il n’avait pas déclaré que l’échéance présidentielle est purement libanaise. Que les Libanais doivent en discuter entre eux, pour décider ensemble. Ajoutant que quiconque ne reconnaît l’influence de la Syrie peut être qualifié d’idéaliste, de Bienheureux... » Pour le ministre, il est en tout cas normal que les professionnels du cru « prennent en compte la logique syrienne. Qui cherche à protéger une Syrie attaquée à travers les sanctions » US, s’entend. Il répète que la mobilisation de division vers des barricades internes sert, en cette phase, les desseins hostiles d’Israël. Ainsi que les pressions américaines sur la Syrie comme sur le Liban. Cependant, interrogé sur les récentes prises de position de Hariri, Samaha a indiqué qu’il ne souhaiterait les commenter qu’entre les quatre murs du Conseil des ministres. Ou alors en tête à tête avec le chef du gouvernement dont il fait partie. Cela par déontologie. Il a du reste soutenu que les débats au sein de l’Exécutif sont toujours courtois. Au sujet des troubles sanglants de Hay el-Sellom, le 27 mai, Samaha indique qu’il avait immédiatement réclamé, en Conseil des ministres, que l’on fasse vraiment toute la lumière sur les faits. Pour lui, il ne s’agit en tout cas pas d’une convulsion syndicale, mais bien des effets d’un mal qui se couvre derrière le syndrome socio-économique. À ses yeux, en effet, la Résistance et la banlieue étaient visées, les manipulateurs cherchant à dresser cette région contre l’armée. Portant son regard vers l’extérieur, Samaha souligne en substance que dans le monde actuel on ne peut plus vraiment parler d’indépendance, mais d’interdépendance. Il reprend le terme de « Bienheureux » pour qualifier ceux qui pensent pouvoir vivre sur une étoile isolée. Puis il souligne que le Liban et la Syrie ont de tout temps combattu le terrorisme. Et que ce pays a payé un prix très lourd, pendant d’interminables noires années, à un terrorisme alors soutenu par des puissances considérables, mondiales ou régionales. Il récuse de même les tentatives d’imposer aux pays de la région des formules dites démocratiques toutes faites. En soulignant que ce n’est pas la démocratie qu’on donne en exemple quand on opprime, qu’on tue le peuple palestinien, dont le chef est cerné. Tout comme ce n’est pas la démocratie que l’occupation de l’Irak illustre. Pour sa part, Melhem Karam a souligné à l’issue de l’entrevue la constante nécessité d’une coordination étroite entre les médias et le ministère de l’Information, dans l’esprit d’un Liban éternel, modèle de liberté, de dignité et de souveraineté.
Mettant à profit une rencontre socio-professionnelle avec une délégation de presse conduite par Melhem Karam, le ministre de l’Information, Michel Samaha, a développé nombre de vues à caractère politique. Sur le plan local, il invite les Libanais à se concerter, en toute raison, sur leurs intérêts nationaux bien compris plutôt que sur leurs appétences. Pour choisir...