Le président russe Vladimir Poutine a annoncé hier, à moins d’une semaine de la présidentielle, la formation du nouveau gouvernement, une équipe « débureaucratisée » dans laquelle les libéraux restent aux postes économiques et les « tchékistes » (anciens des services secrets) gardent les forces de l’ordre. Vladimir Poutine a présenté ce nouveau cabinet, réduit à 17 ministres (chef du gouvernement compris) contre 30 auparavant, et aux fonctions regroupées pour remédier à la « dispersion », comme « l’achèvement au sommet de l’État » d’une vaste et laborieuse réforme administrative visant à rendre le pouvoir « efficace », l’un des leitmotiv de sa politique. Sergueï Ivanov, un ex-agent du KGB comme Vladimir Poutine, dont il est parmi les plus proches, garde le ministère de la Défense, alors que le ministère des Affaires étrangères a été confié à Sergueï Lavrov, qui remplace le ministre Igor Ivanov avec lequel le Kremlin avait eu des divergences, notamment sur le rapprochement spectaculaire opéré par M. Poutine avec les États-Unis après les attentats du 11 septembre 2001.