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Actualités - ANALYSE

Dossier régional - Le SG des Nations unies pourrait proposer son plan à Lahoud et Assad au Sommet arabe de Tunis Le projet Annan, un complément à la « feuille de route » ?

Le secrétaire général des Nations unies souhaiterait proposer prochainement un plan de relance des négociations de paix entre Israël, la Syrie et le Liban. Et s’il n’a encore rien couché sur le papier, Kofi Annan en a d’ores et déjà évoqué l’idée avec son émissaire au Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen, auprès duquel il a pris conseil, tout en démentant des informations parues dans la presse israélienne selon lesquelles un projet aurait été transmis à la Syrie et à l’État juif. Parce que, selon le quotidien Maariv, le locataire du palais de Verre « pourrait enjoindre les parties à renoncer à la violence et à s’opposer à toute activité hostile sur leur territoire, telle que celles du Hezbollah » au Liban-Sud. « En préalable à la reprise de négociations directes, une commission de contrôle, composée de représentants américains, français, libanais, israéliens, syriens et onusiens, serait en outre mise en place pour enregistrer les plaintes et enquêter sur les violations éventuelles », poursuit Maariv. « Damas a d’ores et déjà donné son accord, alors que le gouvernement israélien ne s’est pas prononcé », conclut le quotidien. Beyrouth attend les détails Quoi qu’il en soit, il semble évident que le Liban ne se prononcera absolument pas sur ce plan avant de connaître les grandes lignes et les détails de ce que Kofi Annan a à proposer. Une source diplomatique souligne d’ailleurs que si ce projet avait été soumis à Damas – comme le soutient Maariv –, Beyrouth en aurait été ensuite immédiatement informé. Et selon une source onusienne interrogée par L’Orient-Le Jour, « il serait fort probable que Kofi Annan expose son plan à Émile Lahoud et à Bachar el-Assad au cours du sommet arabe de Tunis en mai prochain. D’ailleurs, Ghassan Salamé, qui a rencontré hier le président syrien, lui aurait fait part de la volonté du secrétaire général de l’Onu », précise cette même source. Interrogés sur le sujet, des représentants américains ont dit tout ignorer des intentions du secrétaire général. Ils se sont en outre demandé s’il s’agissait de compléter ou de remplacer la « feuille de route » vers la paix élaborée par le quartette des médiateurs internationaux (États-Unis, Russie, Union européenne et Onu). Selon la source onusienne, la première option semble la plus probable dans la mesure où les projets du quartette portent essentiellement sur le conflit israélo-palestinien lui-même. L’ambassadeur du Liban à l’Onu, Sami Kronfol, a lui aussi dit ignorer les projets d’Annan. Le diplomate est en revanche au courant du fait que le secrétaire général cherche à obtenir un consensus de la communauté internationale sur les moyens à mettre en œuvre pour relancer le processus de paix. « Nous attendions quelque chose de ce genre depuis longtemps », a-t-il confié à Reuters, sans toutefois préjuger de la façon dont l’initiative sera accueillie à Beyrouth.

Le secrétaire général des Nations unies souhaiterait proposer prochainement un plan de relance des négociations de paix entre Israël, la Syrie et le Liban. Et s’il n’a encore rien couché sur le papier, Kofi Annan en a d’ores et déjà évoqué l’idée avec son émissaire au Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen, auprès duquel il a pris conseil, tout en démentant des...