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Courrier des étudiants L’amicale, clé de voûte de l’édifice estudiantin

Suite à l’article concernant l’amicale de l’Université La Sagesse, paru la semaine dernière dans la rubrique « Sur les campus », nous avons reçu d’Edgard Abawatt, étudiant en quatrième année de droit, le courrier suivant : L’Université Saint-Paul de La Sagesse, qui comporte l’une des plus anciennes facultés de droit au Liban (fondée en 1895), a eu le mérite de former plusieurs générations d’éminents juristes qui se sont distingués dans tous les domaines du droit. Malheureusement, les événements tragiques dont le Liban a été victime durant une quinzaine d’années ont eu pour conséquence de freiner l’essor de cette université et pour effet corollaire d’occulter toute représentation estudiantine en son sein. Ce n’est que récemment que l’administration de l’établissement a décidé de construire de nouveaux locaux pour abriter un nombre de plus en plus élevé d’étudiants, avec un corps professoral trié sur le volet. Il ne manquait plus à cet édifice que la mise sur pied d’un organe permettant aux étudiants de s’exprimer et d’agir : c’est ainsi qu’après de longues années de réflexion et avec la participation d’étudiants de diverses appartenances politiques que le comité représentatif des étudiants fut créé en 2003. Nécessité d’une telle institution Que recherche un étudiant fraîchement débarqué dans ce nouveau monde qu’est l’université ? D’entrée de jeu, l’étudiant souhaiterait trouver non seulement un cadre de formation professionnelle, mais aussi un organe pouvant assurer son épanouissement, son engagement et son goût de la réussite. C’est à travers un comité, composé d’étudiants dynamiques et motivés élus par leurs camarades, que des activités sont prévues pour rendre la vie des étudiants sur les campus plus dynamique et enrichissante, contribuant ainsi à son rayonnement. Ces activités se déroulent en marge des cours et concernent aussi bien l’aspect relatif à la formation de l’esprit critique (débats, conférences) que l’aspect socioculturel (sorties, découverte du pays) et sportif. L’objectif étant de développer chez l’étudiant un besoin d’action concrète, une conscience sociale et politique, dans une ambiance de solidarité, de camaraderie et de convivialité. Cependant, ne pouvant se séparer du tissu social et politique dont ils sont issus, les étudiants ne sauraient rester indifférents à ce domaine sacro-saint, qui est le cri de ralliement de tous les étudiants du monde : le respect des libertés publiques. Participation à la vie politique Bastion d’une droite – que certains qualifient de dure – parce que composée en majorité des partis de l’opposition, l’amicale de La Sagesse joue pleinement son rôle en faisant participer les jeunes à la vie politique du pays, à travers l’organisation de manifestations de toutes sortes. Des mouvements de protestations pour réclamer la souveraineté et l’indépendance du pays et dénoncer la régression de la liberté d’expression, que d’aucuns justifient par le soi-disant argument de la sécurité nationale. Réagissant au phénomène de « désenchantement » post-Taëf et ses conséquences sur l’avenir des jeunes, qui pourrait leur paraître incertain, les membres de cette amicale voudraient inverser cette tendance en faisant renaître l’espoir à la place du doute et en criant tout haut ce que leurs aînés pensent tout bas. Aussi réclament-ils sans cesse cet « espace de liberté » si nécessaire au retour de la démocratie dans notre pays. Edgard ABAWATT Étudiant à La Sagesse
Suite à l’article concernant l’amicale de l’Université La Sagesse, paru la semaine dernière dans la rubrique « Sur les campus », nous avons reçu d’Edgard Abawatt, étudiant en quatrième année de droit, le courrier suivant :
L’Université Saint-Paul de La Sagesse, qui comporte l’une des plus anciennes facultés de droit au Liban (fondée en 1895), a eu le mérite de...