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Actualités - OPINION

Droit de réponse Gestion des conflits dans les sociétés pluralistes

Suite au compte rendu de M. Ziad Gebran, étudiant en économie à l’Université Saint-Joseph, publié vendredi dernier dans L’Orient-Le Jour sous le titre « Pluralisme et gestion des conflits au Liban », au sujet d’une table ronde animée par le sociologue Charles Chartouni à l’UL, nous avons reçu la réponse suivante de M. Chartouni : En lisant l’article de M. Ziad Gebran dans lequel il rapporte les minutes du débat que j’ai dirigé à l’institut des sciences sociales de l’Université libanaise à Rabieh, j’ai relevé des distorsions qui remettent en question l’objectivité du récit. M. Gebran mentionne que je me suis opposé au mariage civil et à l’idée d’une intégration citoyenne. En réalité, j’ai été celui qui a suggéré l’idée de l’intégration fonctionnelle par opposition à un diktat idéologique qui s’est avéré meurtrier. Ma proposition pratique est celle d’une intégration à deux vitesses qui tienne compte des dynamiques communautaires, tout en les liant aux impératifs d’une citoyenneté inclusive et égalitaire. Une logique consensuelle devrait permettre la mise en place d’un système politique où les droits individuels et les droits collectifs peuvent converger au lieu de s’exclure et de produire des dynamiques conflictuelles. L’adoption d’un mariage civil optionnel est un exemple illustratif à cet égard. Quant à la suggestion selon laquelle je me serai départi de mon rôle de modérateur, elle est déplacée. En effet, mon exposé, qui a duré 45 minutes, avait pour but de définir les axes sur lesquels devrait s’articuler la gestion des conflits dans les sociétés pluralistes et ses applications libanaises : 1 – J’ai tenu à préciser que le pluralisme libanais n’est pas un cas sui generis, mais relève d’une approche comparative des conflits dans les sociétés pluralistes. 2 – J’ai souligné l’importance des pratiques et des élites consensuelles en vue de résoudre des problèmes strucurels graves de cohésion nationale, de participation politique, de gouvernance démocratique, ainsi qu’une approche soucieuse d’équité et de professionnalisme dans la gestion des problèmes économiques, sociaux, éducationnels et culturels. J’ai également souligné l’importance d’un contexte régional normalisé en vue de prévenir et de contenir la dynamique des relais conflictuels et des conflits de substitut qui ont transformé le Liban en théâtre opérationnel à maints conflits régionaux et internationaux. Quant à la référence à mon expérience d’acteur dans la guerre libanaise, elle avait pour but de faire bénéficier l’audience d’une expérience concrète dans la gestion des conflits et leur faire réaliser l’importance des contraintes que le réel nous oppose. Je voulais faire savoir aux étudiants que pour être effective, une démarche volontariste gagnerait à se contextualiser et gérer des problèmes réels. Un compte rendu est instructif dans la mesure où il réussit à présenter de manière nuancée, équilibrée et honnête la diversité des points de vue. Or il y a dans ce récit une faille sérieuse qu’on ne saurait passer sous silence. Charles CHARTOUNI
Suite au compte rendu de M. Ziad Gebran, étudiant en économie à l’Université Saint-Joseph, publié vendredi dernier dans L’Orient-Le Jour sous le titre « Pluralisme et gestion des conflits au Liban », au sujet d’une table ronde animée par le sociologue Charles Chartouni à l’UL, nous avons reçu la réponse suivante de M. Chartouni :
En lisant l’article de M. Ziad...