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Actualités - CHRONOLOGIE

Cellulaire - Cardahi a transmis hier soir son rapport à la présidence du Conseil Le ministère des Télécoms répond, point par point, aux sources qui tentent de discréditer le résultat de l’adjudication

Le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, a transmis hier soir au secrétariat général de la présidence du Conseil son rapport sur les résultats de l’adjudication organisée lundi dernier par le ministère en vue de la gestion de la téléphonie mobile pour le compte de l’État. Les conseillers de M. Cardahi et les experts du ministère avaient planché jusqu’à l’aube d’hier sur le texte de ce rapport. Ce dernier a été envoyé par fax au ministre qui se trouve, rappelle-t-on, à Genève pour présenter son témoignage dans le cadre de l’arbitrage international auquel ont eu recours le gouvernement ainsi que les deux opérateurs FTML-Cellis et LibanCell afin de trancher le litige fiancier qui les oppose. M. Cardahi a mis hier la dernière main au rapport sur l’adjudication avant de le soumettre en soirée à la présidence du Conseil afin qu’il soit inscrit à l’ordre du jour du Conseil des ministres extraordinaire qui se tiendra demain, samedi. Le document, de 59 pages, expose le mécanisme de l’adjudication ainsi que les résultats des enchères à la baisse qui ont donné lieu à 17 baisses de prix successives. M. Cardahi laisse le soin au Conseil des ministres de prendre sur ce plan la décision adéquate. C’est donc à l’issue de la réunion de demain que le gouvernement devrait annoncer les noms des deux sociétés qui prendront en charge la gestion des deux réseaux cellulaires pour une période de quatre ans en remplacement de FTML et de LibanCell. On sait que la compagnie allemande Detecon avait présenté l’offre la plus basse pour la gestion de chacun des deux réseaux. La société française Orange et l’entreprise koweïtienne MTC étaient venues en deuxième position, respectivement, pour la gestion du réseau Cellis et du réseau LibanCell. Il revient, en principe, à la société allemande de choisir lequel des deux réseaux elle souhaite gérer. Si elle opte pour LibanCell, c’est Orange (classée deuxième pour Cellis) qui remportera le second contrat de gestion. Si, au contraire, Detecon opte pour la gestion du réseau Cellis, le second contrat reviendra à MTC (classée deuxième dans l’adjudication portant sur LibanCell). C’est donc demain que l’on sera fixé sur ce plan, à l’issue du Conseil des ministres. Dans l’attente de la décision du gouvernement, les réactions positives à l’adjudication de lundi se sont poursuivies au cours de la journée d’hier. Le ministre d’État Karam Karam l’a notamment qualifiée de « victoire et d’acquis important pour le Liban, d’autant que le Trésor a réalisé, comme conséquence, une économie de près de 80 millions de dollars par an ». « Cette adjudication, a déclaré M. Karam, a apporté la preuve que le Liban est un pays digne de confiance. Elle a démontré que pour défendre le droit, nous n’avons besoin que d’une poignée d’hommes, à condition que leur souci soit réellement de défendre les intérêts du pays et du citoyen. » De son côté, M. Nassib Lahoud, député du Metn-Nord, a émis l’espoir que cette adjudication ne sonne pas le glas de l’opération de privatisation de la téléphonie mobile, appelée à assurer au Trésor des rentrées permettant de résorber la dette publique. « La gestion du cellulaire pour une période de quatre ans ne constitue pas une option stratégique, a déclaré M. Lahoud. Ce qu’il faudrait, c’est privatiser le secteur ainsi que d’autres secteurs en faisant preuve de transparence. » Le ministère des Télécoms contre-attaque Il convient d’indiquer que face à la vague de réactions élogieuses à l’égard de M. Cardahi enregistrées dans la plupart des milieux locaux ainsi que dans les cercles diplomatiques occidentaux, rendant hommage à l’action entreprise par le ministre pour assurer le succès de l’appel d’offres, certaines sources se sont employées au cours des derniers jours à tenter de discréditer le résultat de l’adjudication. Ces sources ont ainsi prétendu que la société allemande qui a remporté l’adjudication est « un paravent à des fractions locales ». Dénonçant ces allégations et s’interrogeant sur leurs réelles motivations, le ministère des Télécoms a publié hier un communiqué apportant à ce propos les précisions suivantes concernant les quatre sociétés qui ont présenté les offres les plus basses : – Le consortium Detecon-DETASAD-FAL (qui a présenté le prix le plus bas pour les deux réseaux) est un groupe germano-saoudien au sein duquel la société allemande Detecon possède 51 pour des actions et la société saoudienne FAL 45 pour cent des parts. Les 4 pour cent restants reviennent à la société germano-allemande DETASAD. La compagnie Detecon est une filiale de la société internationale Deutsch Telecom qui gère près de 84 millions de lignes dans plus de dix pays. – La société MTC est une compagnie koweïtienne qui a participé à l’appel d’offres sans former de consortium avec une autre société. L’État koweïtien détient 25 pour cent des actions de MTC et la Société nationale pour les investissements près de 14,4 pour cent. Les actions restantes ont été soumises à la souscription du public à la Bourse. Cette société gère les réseaux GSM au Koweït, en Jordanie, en Irak et dans d’autres pays. Elle a conclu en 2002 un contrat au Koweït avec la société Vodafone pour développer son expérience dans le secteur. – La société Orange est française. La société France Telecom détient 99,01 pour cent d’Orange. Le reste des actions a été soumis à la souscription du public en Bourse. – La société Telenor, classée troisième, est détenue à 66 pour cent par l’État norvégien. Les actions restantes sont cotées en Bourse et sont soumises au public. – Les sociétés qui ont participé à l’appel d’offres ont présenté au ministère des Télécoms une liste de tous leurs actionnaires. En présentant leurs offres, ces sociétés ont signé une déclaration attestant qu’aucun associé libanais n’est partie prenante dans la société. – Les ambassadeurs étrangers et l’ambassadeur de l’Union européenne ont exprimé leur satisfaction au sujet de l’appel d’offres organisé par le ministère des Télécoms. La présentation des offres et les enchères à la baisse (qui se sont élevées à 17) ont été faites publiquement devant les ambassadeurs et les représentants des sociétés.
Le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, a transmis hier soir au secrétariat général de la présidence du Conseil son rapport sur les résultats de l’adjudication organisée lundi dernier par le ministère en vue de la gestion de la téléphonie mobile pour le compte de l’État. Les conseillers de M. Cardahi et les experts du ministère avaient planché...