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Actualités - OPINION

Bobards printaniers

Le concours du plus gros bobard est ouvert : les margoulins calcifiés de la Ligue arabe ânonnent avec un bel ensemble qu’il ne saurait être question de réformes au Moyen-Orient tant que celles-ci sont parachutées par les Américains. Une idée printanière mise en musique par les Syriens et leurs poulains libanais, qui, comme on le sait, sont les champions des réformes structurelles cuisinées maison, issues de la phosphorescence exclusive des neurones de leurs dirigeants. Fallait voir Jean Obeid, notre secrétaire d’État auprès du pétillant Farouk el-Chareh, le moral dans les chaussettes, s’échiner à nous bourrer le mou au sujet de cette ingérence intolérable de George Dobelyou et de ses copains en fauconnerie dans l’art de vivre du monde arabe. Sans doute devait-il le penser très fort ! Parce qu’effectivement, il y a de quoi trembler, venant surtout de la part d’un Texan basique, dont les soldats, un an après leur campagne d’Irak, prennent encore des cours accélérés pour apprendre la différence entre un sunnite et un chiite, départager un Kurde d’un Turkmène… Autre canular faux-cul des roitelets et phénix arabes, dont les sous-fifres à la diplomatie s’étaient crêpé la touffe à Tunis : « Comment peut-on se concentrer sur les réformes alors que le conflit israélo-arabe traverse une phase cruciale ? » Ben voyons ! En comptant toutes les phases « cruciales » et « décisives » qui ont égayé le barnum régional depuis 56 ans, sans oublier les étapes « déterminantes » et « délicates » qui vont suivre pendant les deux siècles à venir, il est évident que les populations arabes, fluctuant à la limite du mergitur, se feront un plaisir de déguster pendant 200 ans encore les lois martiales et d’exception qui ornent leurs monarchies tapioca et leurs républiques peau-de-bananière. Patience, les réformateurs mesquins, 200 ans, c’est demain ! Gaby NASR
Le concours du plus gros bobard est ouvert : les
margoulins calcifiés de la Ligue arabe ânonnent avec un bel ensemble qu’il ne saurait être question de
réformes au Moyen-Orient tant que celles-ci sont
parachutées par les Américains. Une idée printanière mise en musique par les Syriens et leurs poulains
libanais, qui, comme on le sait, sont les champions des réformes...