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Citoyenneté - Les droits en matière de sécurité publique au centre d’une cérémonie à l’Unesco La route tue quatre fois plus que la guerre, souligne le représentant de l’OMS au Liban

La Charte du citoyen en matière de sécurité publique, un livret qui s’ajoute à d’autres chartes similaires déjà établies dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’environnement, du patrimoine et des finances publiques, a été présentée hier à l’Unesco, au cours d’une cérémonie à laquelle assistaient notamment le ministre de la Réforme administrative, celui des Transports et des Travaux publics et le représentant de l’Organisation mondiale de la santé au Liban, Habib Atiri. Ces petits livrets sont condamnés à rester des vues de l’esprit si ils ne sont pas intégrés à la vie des Libanais et s’ils n’en faisaient pas usage. Ils s’intègrent dans un projet de développement de la société civile et doivent normalement éveiller le Libanais au sens de ses responsabilités, mais surtout à prendre des initiatives dites citoyennes. La cérémonie a été inaugurée par un mot de M. Karim Pakradouni, ministre du Développement administratif, qui s’est promis d’œuvrer pour que les chartes du citoyen soient intégrées aux programmes scolaires. Le ministre a insisté sur le fait qu’en matière de sécurité publique, dont la sécurité routière fait partie, la coopération entre les secteurs privé et public est essentielle, ce qui provoque aussi, en retour, des conflits de responsabilités. M. Pakradouni a félicité les auteurs du projet, et en particulier MM. Élias Choueiri, Ziad Akl et Toufic Rachid Hindi, ainsi que son coordonnateur, le professeur Antoine Messarra. Il a également fait allusion à la dimension personnelle de la sécurité, en affirmant que « des catastrophes se produisent dans la vie quotidienne, que le public oublie, mais que la mémoire privée n’oubliera jamais », pour souligner que la sécurité n’est pas seulement un ensemble de réglementations impersonnelles, mais a pour but la personne dans sa singularité. Le ministre des TP et des Transports a pris le relais pour parler de la sécurité routière ainsi que de la sécurité des bâtiments. Il a justifié la création d’un Conseil supérieur de la sécurité routière ainsi que d’une série de mesures convenues avec l’ordre des ingénieurs. Un nouvel examen de conduite auto Le directeur général de la circulation et des véhicules au ministère de l’Intérieur, Farjallah Srour, a mis en évidence le rôle des Forces de sécurité intérieure dans la préservation de la sécurité publique, et notamment dans la surveillance des routes et la répression des infractions au code de la route (alcootests, radars, etc.). Le rôle de la Défense civile comme organisme de secours a été souligné. M. Srour a rappelé aussi que nombre de réglementations prévues dans la loi sur les municipalités ont trait à la sécurité publique, avant d’ajouter que la généralisation du contrôle mécanique a certainement eu des répercussions positives sur la sécurité routière. Mais, a-t-il ajouté, il s’agit maintenant de relever le niveau des aptitudes requises pour obtenir le permis de conduire. La Charte du citoyen en matière de sécurité publique souligne combien l’examen d’obtention du permis de conduire est peu sérieux jusqu’à présent. Selon M. Srour, le ministère de l’Intérieur étudie en ce moment un projet de réforme qui prévoira un test de conduite auto dans un espace urbain spécialement aménagé à cet effet. La cérémonie de l’Unesco a rapproché les uns des autres tous ceux qui ont œuvré à la production de ces petites chartes qui sont aussi précieuses que méconnues du grand public. C’est ainsi que le ministre sortant de la Réforme administrative, Fouad es-Saad, le député Sami el-Khatib et le directeur du ministère de la Justice, Omar Natour, ont assisté à la réunion au milieu d’une salle comble. La route meurtrière L’allocution du représentant de l’OMS au Liban, Habib Atiri, a constitué l’un des moments forts de la cérémonie. M. Atiri s’est étendu sur le sujet de la sécurité routière en rappelant que le 7 avril est une journée mondiale consacrée à cette question, et dont le thème sera « La sécurité sur les routes ne doit pas être laissée au hasard ». La route tue quotidiennement 3 000 personnes dans le monde (1,2 million de personnes par an), a-t-il souligné, soit quatre fois plus que la guerre. Et de rappeler tous les moyens utilisés par l’OMS (conférences, séminaires, publications) destinés à sensibiliser l’opinion, gouvernants et gouvernés, à ce problème.
La Charte du citoyen en matière de sécurité publique, un livret qui s’ajoute à d’autres chartes similaires déjà établies dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’environnement, du patrimoine et des finances publiques, a été présentée hier à l’Unesco, au cours d’une cérémonie à laquelle assistaient notamment le ministre de la Réforme...