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Cellulaire - Les réactions à l’adjudication varient entre froides et enthousiastes Reprise de la polémique entre Hariri et Cardahi

Les résultats de l’adjudication de la gestion des deux réseaux cellulaires, lundi, continuent de susciter dans les milieux politiques des réactions enthousiastes que le chef du gouvernement Rafic Hariri a tempérées hier adoptant un ton détaché, ironique par moments, qui a suscité une prompte réaction du ministère des Télécommunications. «L’adjudication est bonne et ses résultats sont satisfaisants. Il n’y aura aucun problème à les approuver lorsque nous les recevrons. Mais jusqu’à présent, ils n’ont pas été envoyés » au Conseil des ministres, a déclaré M. Hariri en répondant aux questions de la presse, après un entretien avec l’archevêque maronite de Beyrouth, Boulos Matar. Le Premier ministre a indiqué que tout ce qui se dit pour le moment au sujet des contrats conclus avec les deux opérateurs ne concerne que l’accord négocié avec eux par le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi pour la gestion des deux réseaux pour le compte de l’État. « Les résultats de l’adjudication ont montré que les prix obtenus étaient meilleurs que les termes du contrat négocié personnellement par le ministre il y a un an et plus, et c’est très bien », a-t-il déclaré en insistant à plusieurs reprises sur ce point ainsi que sur son appui aux résultats de l’adjudication. Prié ensuite de commenter les propos du chef de l’État, le général Émile Lahoud, selon lesquels le modèle appliqué à l’adjudication de la gestion des deux réseaux cellulaires doit s’appliquer à la privatisation d’autres secteurs publics, M. Hariri a déclaré : « C’est très bien. Cela signifie qu’un ministre peut élaborer le texte d’un accord, et lorsqu’un meilleur document est élaboré, ce sera celui-là qui sera généralisé. C’est très bien. » Le ministère des Télécommunications ne devait pas tarder à réagir aux propos de M. Hariri, qu’il a rejetés en bloc. De sources autorisées de ce département, on a rejeté en particulier les précisions du Premier ministre, selon lesquelles M. Cardahi avait « personnellement négocié » les contrats avec Cellis et LibanCell, en mettant l’accent sur le rôle que M. Cardahi et que le Conseil des ministres ont assumé à ce niveau. De mêmes sources, on explique que le 8 août 2002, le ministre des Télécommunications avait soumis au Conseil des ministres un dossier dans lequel il exposait les résultats des négociations engagées avec les deux opérateurs pour qu’ils continuent de gérer le réseau pour le compte de l’État et lui demandait de prendre la décision adéquate. Le gouvernement avait alors décidé que les frais de fonctionnement des deux réseaux doivent se situer dans une fourchette allant de 36 à 38 millions de dollars et avait chargé le ministre de poursuivre les négociations afin de déterminer le prix final avec les deux opérateurs, expliquent-elles. M. Cardahi, soulignent les sources autorisées, avait aussi proposé que les frais de fonctionnement mensuels ne dépassent pas les 6, 6 millions de dollars, et que le Premier ministre avait insisté pour qu’ils soient portés à 7,6 millions. Selon ces sources, « c’est le chef du gouvernement qui a réduit la marge de manœuvre du ministre et l’a contraint de négocier exclusivement avec les deux opérateurs, ce qui avait affaibli la position de l’État durant toute la période des pourparlers, dans la mesure où les deux sociétés se sont attachées à la proposition de M. Hariri ». De mêmes sources, on précise ensuite que le Conseil des ministres avait avalisé le résultat des négociations. Loin de cette polémique, l’ancien chef de gouvernement Sélim Hoss et le ministre de la Jeunesse et des Sports Sébouh Hovnanian ont favorablement accueilli les résultats de l’adjudication, imités en cela par le député Hussein Husseini. Tous trois ont rendu un vibrant hommage à M. Cardahi, estimant que la crédibilité du Liban a été renforcée grâce à l’adjudication menée.
Les résultats de l’adjudication de la gestion des deux réseaux cellulaires, lundi, continuent de susciter dans les milieux politiques des réactions enthousiastes que le chef du gouvernement Rafic Hariri a tempérées hier adoptant un ton détaché, ironique par moments, qui a suscité une prompte réaction du ministère des Télécommunications.
«L’adjudication est bonne et...