Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Bkerké - L’ancien président de la Chambre a été reçu par Sfeir Husseini dénonce « la mainmise de ceux qui veulent rester au pouvoir en dépit de la volonté du peuple »

L’ancien président de la Chambre Hussein Husseini a estimé hier que ce qui empêche l’application de la Constitution à l’heure actuelle, c’est « la mainmise sur le pouvoir exercée par des personnes qui ont édicté des lois électorales inhabituelles pour rester au pouvoir en dépit de la volonté du peuple libanais ». Interrogé sur le timing des propos selon lesquels « certaines clauses de Taëf devraient être amendées », M. Husseini, qui a été reçu hier par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a répondu : « Le patriarche et moi-même avons appelé ceux qui formulent de tels vœux à y renoncer. Tout ce tohu-bohu sur l’existence ou l’inexistence de failles au niveau du pacte national ou de la Constitution vise à empêcher l’application des deux documents. Commençons par les appliquer ; ensuite, nous serons prêts à en corriger les failles. » M. Husseini a par ailleurs estimé que « les prochaines échéances revêtent une importance capitale, dans la mesure où nous sommes sur le point de mettre en application une vision de salut » du pays. L’ancien président de la Chambre a précisé qu’il voulait parler de « l’ensemble des échéances » qui pointent à l’horizon. Il a ainsi mis l’accent sur « la restructuration du pouvoir en fonction des dispositions constitutionnelles libanaises et du document d’entente nationale, par le biais de l’élaboration d’une loi électorale saine ». Il a également évoqué « la nécessité de mettre en place un pouvoir judiciaire indépendant, qui garantisse l’intégrité des élections et la liberté de choix et qui permette à ces élections de refléter la volonté des Libanais ». « Il faut que cela commence aussi par les municipales, à travers lesquelles nous devons encourager les Libanais à choisir leurs représentants », a-t-il indiqué. Au sujet de l’élection présidentielle, l’ancien chef du Législatif a dit : « Il ne s’agit pas d’une question d’individus qui nous plairaient ou pas. La question est de savoir si (le candidat) est disposé à s’engager à mettre en application une vision de salut, ce qui est absolument nécessaire pour les Libanais. » Par « vision de salut », Hussein Husseini a précisé qu’il entendait « une loi électorale saine, un pouvoir judiciaire indépendant, un plan de développement global et complet au Liban, un système d’imposition adapté au système sociopolitique, et la décentralisation administrative, qui est l’un des piliers fondamentaux de l’opération de salut ». À un journaliste qui lui demandait s’il acceptait « la prorogation ou la reconduction du mandat Lahoud au cas où ce dernier aurait un tel plan de salut », M. Husseini a répondu : « Nous n’avons aucun problème au niveau des personnes. La question concerne l’entente nationale. Nous œuvrons en faveur de tout ce qui peut contribuer à la réalisation de celle-ci. Il s’agit d’un phénomène qui exige beaucoup de conditions. Par conséquent, la question ne se rapporte pas à des questions labyrinthiques se rapportant à la prorogation ». « De toute manière, la priorité va au salut », a-t-il insisté, en réponse à un journaliste qui lui demandait si « la prorogation sert l’entente nationale ». « La prorogation nécessite un amendement constitutionnel et un amendement du pacte. Pour cela, l’unité nationale est nécessaire, ainsi qu’un large consensus. Si ces éléments sont réunis, il n’y a pas de problème. Mais je pense qu’il faut plutôt donner la priorité à des questions en rapport avec le salut du pays au lieu de mêler les Libanais à une polémique sur la prorogation », a-t-il ajouté. Concernant les querelles entre les pôles du pouvoir, M. Husseini a estimé que « le Liban est actuellement à la croisée des chemins ». « Tout le monde sait que le Trésor a été réduit à néant en raison de pratiques politiques que l’on peut au moins qualifier d’anticonstitutionnelles et d’anticonsensuelles : il nous faut entrer dans une période de salut, et c’est pourquoi j’insiste sur le fait que la qualité principale de tout candidat à la présidence doit être sa volonté à s’engager dans le processus de salut », a-t-il souligné. Mgr Sfeir a par ailleurs rencontré le président du conseil d’administration de la société as-Salam, Jean Abi Rached, accompagné des avocats Nassib Chédid et Ibrahim Badawi, et du conseiller de la société, Adel Merhej. L’entretien a porté sur l’affaire Sannine-Zénith-Liban. Il a enfin reçu l’écrivain Raji Achkouti, l’abbé Semaan Atallah et le général Adonis Nehmé, qui s’est porté candidat à la présidence de la municipalité de Deir el-Kamar.
L’ancien président de la Chambre Hussein Husseini a estimé hier que ce qui empêche l’application de la Constitution à l’heure actuelle, c’est « la mainmise sur le pouvoir exercée par des personnes qui ont édicté des lois électorales inhabituelles pour rester au pouvoir en dépit de la volonté du peuple libanais ».
Interrogé sur le timing des propos selon lesquels...