Des représentants des pays donateurs et d’agences internationales se réunissent aujourd’hui à Abou Dhabi pour examiner les projets prioritaires de reconstruction dont l’Irak veut hâter le financement grâce aux 33 milliards de dollars qui lui ont été promis à la conférence de Madrid. La réunion d’Abou Dhabi, qui réunira pendant deux jours des délégués d’une quarantaine de pays, dont les États-Unis, le Japon et l’Union européenne, ainsi que de la Banque mondiale (BM), du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Onu, devra étudier les projets présentés et les mécanismes de leur financement, selon les organisateurs. Au deuxième jour de la rencontre, se réunira le Conseil de gestion du Fonds multinational pour la reconstruction de l’Irak, a-t-on ajouté. Sur les engagements de 33 milliards de dollars promis jusqu’en 2007 par les donateurs fin octobre à Madrid, l’Irak espère en récolter 3,5 milliards de dollars pour cette année, a indiqué récemment son ministre du Plan et de la Coopération internationale, Mehdi al-Hafez. La prudence des donateurs a été résumée par un haut responsable de la Banque mondiale (BM) qui, en visite à Dubaï, a expliqué mercredi que son institution ne devrait débloquer que 500 millions de dollars d’ici au 30 juin. Les 33 milliards de dollars de prêts et de dons, dont 18,6 milliards de dollars promis par les États-Unis, sont pourtant insuffisants par rapport aux 56 milliards de dollars dont l’Irak affirme avoir besoin d’ici à 2007.