Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Très violente critique du ministre de la Santé contre Hariri Frangié : Je regrette d’avoir été le premier soutien de Lahoud en 1998

Il était considéré jusqu’à il y a 24 heures comme un allié relativement solide de Rafic Hariri. Sauf qu’hier, Sleimane Frangié a changé la donne. Le Premier ministre « a un projet suspect » ; il « flirte avec l’Occident », et il « participe à l’abêtissement du climat politique » : voilà, en substance, les principales prises de position de Sleimane Frangié, telles qu’il les a rendues publiques sur la LBC. Interrogé sur le point de savoir s’il est d’accord avec les propos tenus par Rafic Hariri à Ryad – « Le Premier ministre du Liban n’a d’ordres à recevoir de personne » –, le ministre zghortiote s’est demandé si « l’Arabie saoudite même était d’accord » avec cette petite bombe politique. Prend-il ses ordres de Ryad ? « Je ne sais pas », a répondu Sleimane Frangié, en soulignant que ces propos sont « futiles » et en rappelant un éditorial de Gébrane Tuéni, qui avait indiqué il y a quelques mois que Rafic Hariri avait mis sa démission à la disposition de Bachar el-Assad. Des mots que le Premier ministre avait niés à l’époque. Pour Sleimane Frangié, le maître de Koraytem veut « un président qu’il peut dominer », et il est « en partie responsable de la situation actuelle, d’avoir fait de l’État une blague, au même titre qu’une partie de l’entourage du président Lahoud, ainsi que quelques services de sécurité ». Interrogé sur les relations entre Rafic Hariri et Damas, il a répondu qu’elles étaient « cordiales », que la Syrie estime que le Premier ministre « a un poids local et international » non négligeable, « mais qu’elle aurait souhaité que sa confiance en lui soit plus importante, que les zones de flou soient moins nombreuses ». Sur l’échéance présidentielle de l’automne prochain, il a indiqué que « personne ne se porte candidat au Liban » et que c’est « la situation qui définit la personnalité du futur président ». Il a assuré qu’il était « prêt » pour le job, et que sa « pratique politique vieille de dix ans constitue (son) programme politique ». Tout en soulignant qu’il ne prendrait pas d’antidépresseurs s’il n’était pas choisi. En outre, il a assuré que tous les candidats à la présidentielle ont des liens avec la Syrie, « Nayla Moawad et Boutros Harb inclus », qu’ils soient « secrets ou officiels ». Soulignant que « plus ils sont secrets, plus ces liens sont astreignants », il a ensuite indiqué que son choix se portera, « si les conditions ne lui sont pas favorables, sur Jean Obeid ». « Je respecte le président Lahoud, mais je n’ai aucune relation personnelle avec lui et je n’en veux pas. Et je regrette d’avoir été son premier soutien » en 1998, a-t-il asséné. « Si la reconduction, ou la prorogation, est le seul choix, si nos alliés avec à leur tête la Syrie décident de le reconduire, d’accord, mais j’ai des positions très dures à ce sujet, et je veux des garanties. D’autant plus que s’il n’y a qu’un seul homme à incarner notre ligne politique, cela veut dire que notre camp est en faillite », a affirmé Sleimane Frangié. « Je suis pour l’alternance démocratique », a-t-il dit. Sleimane Frangié a également déclaré que son camp politique, fondamentalement prosyrien, « ramasse n’importe qui, et notamment Talleyrand-Pakradouni ».
Il était considéré jusqu’à il y a 24 heures comme un allié relativement solide de Rafic Hariri. Sauf qu’hier, Sleimane Frangié a changé la donne. Le Premier ministre « a un projet suspect » ; il « flirte avec l’Occident », et il « participe à l’abêtissement du climat politique » : voilà, en substance, les principales prises de position de Sleimane Frangié,...