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Actualités - CHRONOLOGIE

Sharon adresse un sévère avertissement au Hezbollah Le Hamas menace à son tour d’enlever des soldats israéliens

Le chef spirituel du Hamas, Ahmed Yassine, a averti hier que la branche armée de son mouvement « planifiait » d’enlever des soldats israéliens pour obtenir la libération des détenus palestiniens, au lendemain de l’échange entre Israël et le Hezbollah. Interrogé par des journalistes à Gaza si le groupe radical palestinien Hamas entendait enlever des soldats pour obtenir la libération de Palestiniens, il a dit : « Les Brigades Ezzeddine al-Qassam ont planifié, planifient et continueront de planifier jusqu’à ce qu’elles réussissent (à enlever des militaires). » Cheikh Yassine, menacé de mort à plusieurs reprises par des officiels israéliens après qu’il eu échappé à une tentative de liquidation en septembre, s’exprimait à la sortie d’une mosquée de Gaza proche de son domicile, après y avoir prononcé le prêche à la prière du vendredi. « J’avais affirmé, au moment de ma libération en 1997, que le seul moyen de régler l’affaire des détenus dans les prisons israéliennes était d’enlever des soldats de l’ennemi pour les échanger ensuite car ce dernier ne comprend que le langage de la force (...) », a dit cheikh Yassine. Israël a libéré en octobre 1997 cheikh Yassine, détenu durant plus de huit ans, ainsi que des dizaines de prisonniers palestiniens et jordaniens, en échange de deux de ses agents secrets capturés à Amman après avoir tenté d’assassiner un responsable du Hamas. Pour cheikh Yassine, « l’occupant israélien, qui a du sang sur les mains, ne peut nous donner la liberté. Il faut qu’il paye le prix de cette agression et celui de la détention de nos fils ». Il a ajouté que les groupes palestiniens, dont le Hamas, n’avaient « pas épargné un effort ou raté une occasion pour enlever des soldats israéliens. Ils (ces groupes) ont essayé et continuent d’essayer ». « C’est difficile et compliqué car le soldat israélien est prudent, mais tant que l’intention et la préparation y sont, nous réussirons aujourd’hui ou demain (à enlever un militaire) », a-t-il encore dit. Cheikh Yassine, un paralytique de 67 ans, a été légèrement blessé dans un raid aérien israélien contre un bâtiment dans lequel il se trouvait avec d’autres dirigeants du Hamas à Gaza, le 6 septembre 2003. Le chef d’état-major israélien, Moshe Yaalon, a affirmé le 19 janvier que cheikh Yassine constituait « une cible pour une opération de liquidation, dans la mesure où il n’y a pas de distinction à faire entre la direction politique et la direction militaire du Hamas ». Trois jours plus tôt, le vice-ministre de la Défense Zeev Boïm avait affirmé que cheikh Yassine méritait la mort. Par ailleurs, le Premier ministre Ariel Sharon a menacé le mouvement chiite libanais de représailles sans précédent si l’organisation avait recours à de nouveaux enlèvements d’Israéliens. M. Sharon a mis à profit la cérémonie organisée à l’aéroport militaire Ben-Gourion à la mémoire des trois soldats enlevés en octobre 2000 par le Hezbollah et dont les corps ont été rapatriés jeudi en Israël pour lancer une sévère mise en garde à cette organisation. Outre ces trois dépouilles, Israël a aussi récupéré jeudi, vivant, un mystérieux homme d’affaires, Elhanan Tannenbaum, qui est aussi colonel de réserve. « L’État d’Israël ne permettra pas à un pays ennemi ou à une organisation terroriste de faire des enlèvements et des demandes de rançon une méthode. Il y a des moyens que nous n’avons pas encore utilisés, mais si, par malheur, les circonstances changeaient, nous n’hésiterions pas à y recourir », a prévenu M. Sharon, sans dévoiler ce que pourraient être ces « moyens ». Selon les commentateurs, ce message visait directement le chef du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, qui a évoqué jeudi la possibilité de capturer d’autres soldats israéliens, mais « vivants » cette fois, pour obtenir la libération de prisonniers détenus en Israël. « La prochaine fois, je vous le promets, ils seront capturés vivants », a lancé sayyed Nasrallah lors de la réception organisée en l’honneur des prisonniers libanais relâchés par Israël. Interrogé par l’AFP, un proche de M. Sharon, qui a souhaité conserver l’anonymat, a affirmé qu’Israël « n’acceptera pas que les enlèvements fassent partie des règles du jeu ». « De deux choses l’une : ou le Hezbollah se transforme en un parti politique libanais comme les autres et abandonne la lutte armée, ou ses jours en tant qu’organisation terroriste sont comptés », a ajouté ce responsable. Jeudi, le ministre délégué aux Finances, Meïr Shetrit, avait affirmé à la radio publique qu’Israël devait utiliser « tous les moyens contre les terroristes en les frappant à la tête », précisant qu’il « (faisait) ainsi allusion en tout premier lieu à sayyed Nasrallah ». Un ancien grand rabbin d’Israël, Israël Lau, a, pour sa part, comparé vendredi à la radio le chef du Hezbollah à « un nouveau Goebbels », le ministre nazi de l’Information et de la Propagande. Le commentateur politique de la radio militaire a estimé que les déclarations de M. Sharon visaient surtout à « rétablir l’image d’Israël, compromise par l’échange de prisonniers qui s’est traduit par un succès du Hezbollah ».

Le chef spirituel du Hamas, Ahmed Yassine, a averti hier que la branche armée de son mouvement « planifiait » d’enlever des soldats israéliens pour obtenir la libération des détenus palestiniens, au lendemain de l’échange entre Israël et le Hezbollah.
Interrogé par des journalistes à Gaza si le groupe radical palestinien Hamas entendait enlever des soldats pour obtenir...