France Explosion dans le lycée où étudie un enfant d’Aïssa Dermouche

Une explosion s’est produite hier matin au lycée Gabriel-Guist’hau à Nantes, un établissement fréquenté par l’un des enfants d’Aïssa Dermouche. Les dégâts sont peu importants, a-t-on précisé de source policière. Une petite charge explosive a été déposée dans une boîte aux lettres du lycée, situé dans le centre-ville de Nantes, à quelques centaines de mètres du domicile du nouveau préfet du Jura. Il s’agit du troisième acte visant le préfet Dermouche après l’attentat contre sa voiture, le 18 janvier, et l’explosion contre l’École supérieure de commerce de Nantes, qu’il a dirigée, dimanche dernier. Les analyses effectuées après le premier attentat ont montré que l’explosif était de nature plus complexe que les enquêteurs ne le pensaient tout d’abord, a-t-on appris de source policière. « Il s’agirait de TATP (triacetone triperoxine) mais ce n’est pas un produit si rare, on le trouve assez facilement », a-t-on précisé. Il a été, en effet, utilisé par Richard Reid, le Britannique qui avait tenté de mettre le feu à une chaussure contenant un explosif sur un vol Paris-Miami en décembre 2001. Selon certains spécialistes, c’est l’un des explosifs les plus faciles à fabriquer, mais aussi l’un des plus difficiles à manier, car il s’agit d’un produit très instable. Un engin artisanal avait été évoqué dans un premier temps, mais la poudre noire retrouvée sur le capot de la voiture provenait en fait de la combustion du véhicule, souligne Le Monde dans son édition datée du 29 janvier. Selon Le Monde, le résultat de ces premières analyses rend plus hypothétique la piste d’un règlement de comptes dans l’entourage du préfet, explorée tout d’abord par les enquêteurs. La police judiciaire reste toutefois très prudente.