Démolition de maisons à Gaza : l’Unrwa débordée par les Palestiniens sans abri

Le chef de l’Agence de l’Onu pour l’aide aux réfugiés palestiniens avertit que son organisation ne parvient plus à répondre à la demande de logements en raison de la poursuite par Israël des démolitions de maisons dans la bande de Gaza, qui a jeté à la rue un nombre croissant de familles. L’Unrwa ne dispose pas des fonds nécessaires pour reloger les réfugiés après la destruction par Israël de quelque 1 400 maisons, a déclaré le Danois Peter Hansen. Les autorités israéliennes ont fermement contesté les chiffres avancés par l’Unrwa concernant ces destructions, survenues essentiellement lors d’une série de raids à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. « Nous avons besoin d’environ 30 millions de dollars, une somme que nous n’avons pas. Nous essayons de la réunir pour rebâtir les maisons détruites », a-t-il souligné. Israël affirme avoir tout fait pour minimiser l’impact de ses opérations sur les infrastructures civiles palestiniennes et dit que la démolition de certains bâtiments avait été inévitable. Selon l’État hébreu, ces bâtiments abritaient des sorties de tunnels servant pour la contrebande d’armes du secteur égyptien au secteur palestinien de la ville de Rafah. Peter Hansen considère pour sa part que l’ampleur des destructions n’est pas justifiée. « Israël justifie ses actes à Khan Younès et Rafah par deux arguments : les tunnels de contrebande et l’affirmation que les maisons détruites servent d’abri à des tireurs embusqués », dit M. Hansen. Selon lui, il n’y a aucune proportion entre les destructions commises et les besoins de sécurité invoqués. M. Hansen avait suscité l’ire d’Israël en qualifiant de « massacres » les affrontements armés israélo-palestiniens d’avril 2002 dans le camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie.