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Actualités - CHRONOLOGIE

Qoreï rencontre Wolf et Satterfield à Ramallah Huit Palestiniens tués par l’armée israélienne à Gaza

Huit Palestiniens, dont quatre combattants, ont été tués mercredi par l’armée israélienne à Gaza, au moment où le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï examinait à Ramallah avec deux émissaires américains les moyens de relancer le processus de paix. Les Palestiniens ont été mortellement atteints par des tirs israéliens dans le quartier al-Zeitoun, dans le sud de la ville de Gaza, où des chars, des blindés et des bulldozers menaient une incursion. Dix autres Palestiniens, dont un ambulancier, ont été blessés, selon des sources médicales. Les affrontements ont éclaté entre des Palestiniens armés et les soldats quand les bulldozers de l’armée ont commencé à raser des champs agricoles dans le quartier, selon les témoins. Parmi les tués figurent quatre activistes armés membres du mouvement radical Jihad islamique. Ce groupe a, dans un communiqué, promis de les venger. Le chef du service des urgences à l’hôpital ach-Chifa de Gaza, Bakr Abou Saffiyeh, a affirmé que cinq des morts avaient été tués « à bout portant, chacun d’une seule balle dans la tête ou la nuque », laissant entendre qu’ils avaient été exécutés, ce que l’armée israélienne a démenti. Un porte-parole de l’armée a affirmé que des soldats menaient dans le quartier une opération à la recherche d’activistes impliqués dans des attaques contre la colonie juive proche de Netzarim. « Les soldats ont vu cinq à dix hommes armés s’approcher d’eux. La force a ouvert le feu et certains d’entre eux ont été atteints », a-t-il dit. Les nouveaux décès portent à 3 716 le nombre de personnes tuées depuis le début de l’intifada fin septembre 2000, dont 2 784 Palestiniens et 865 Israéliens. Des milliers de Palestiniens, dont des dizaines d’hommes armés, ont participé en début d’après-midi aux funérailles des huit tués à Gaza. « Ô martyrs, la riposte aura lieu à Tel-Aviv », scandait la foule. M. Qoreï a dénoncé cette incursion sanglante, dont il a été informé alors qu’il rencontrait pour la première fois l’émissaire américain John Wolf, chargé de veiller à l’application d’un plan de règlement international. « Ce qui se passe à Gaza est l’un des crimes qu’Israël commet quotidiennement. Nous avons évoqué ce sujet avec les Américains et nous leur avons dit qu’il faut que l’agression contre notre peuple cesse », a-t-il dit à la presse à Ramallah en Cisjordanie. « Nous avons eu des discussions utiles et profondes. Le fait que les États-Unis aient repris leur rôle important en tentant de ramener les deux parties à la raison nous rend optimistes », a poursuivi M. Qoreï. M. Wolf, accompagné de David Satterfield, un haut responsable du département d’État, a rencontré M. Qoreï dans son bureau, en présence du ministre palestinien chargé des négociations Saëb Erakat et du ministre des Affaires étrangères Nabil Chaath. « Nous faisons porter au gouvernement israélien la responsabilité de ce nouveau massacre qui vise à saboter les efforts internationaux et arabes, notamment égyptiens », destinés à relancer le processus de paix, a affirmé Nabil Abou Roudeina, conseiller du dirigeant palestinien Yasser Arafat. Dans un communiqué diffusé à Gaza, le mouvement radical Hamas affirme qu’« Israël a accueilli la délégation américaine qui tente de relancer le soi-disant processus de paix par une nouvelle agression sioniste barbare ». Par ailleurs, des policiers palestiniens en tenue mais sans armes ont commencé mercredi à se déployer dans les villes de Cisjordanie d’où ils avaient graduellement disparu depuis le début des incursions à grande échelle de l’armée israélienne en 2001. Des dizaines de policiers, portant l’uniforme bleu, se sont déployés dans les rues de Ramallah, Naplouse, Tulkarem et Kalkiliya, dans le nord de la Cisjordanie, ainsi qu’à Hébron, dans le sud de ce territoire. Ce déploiement fait partie d’une série de réformes sécuritaires annoncées lundi par M. Qoreï. Un Israélien sur deux ne croit pas que Sharon ira au terme de son mandat Un Israélien sur deux ne croit pas que le Premier ministre Ariel Sharon, éclaboussé par un scandale de corruption, ira jusqu’à la fin de son mandat, selon un sondage diffusé mercredi par la radio militaire. Mais en cas d’élections anticipées, l’actuelle coalition de droite garderait le pouvoir en dépit d’un recul du Likoud, le parti de M. Sharon, selon ce sondage réalisé par l’institut indépendant Télé Seker. Selon la radio, 44 % des personnes interrogées estiment que le Premier ministre n’ira pas jusqu’à la fin de son mandat, prévue pour novembre 2 007, alors que 44 % estiment au contraire qu’il restera en place jusqu’à son terme, comme il l’a annoncé, et 12 % sont sans opinion. Le report de la visite de Shalom à Amman dû à un différend sur les détenus Un différend sur une éventuelle libération de prisonniers jordaniens détenus en Israël a causé le report de la visite à Amman du chef de la diplomatie israélienne Sylvan Shalom, qui était prévue hier, a-t-on appris de source diplomatique israélienne. Le différend s’est accentué du fait qu’Israël ait accepté de libérer 400 Palestiniens et d’une trentaine d’autres détenus arabes dans le cadre d’un échange de prisonniers avec le Hezbollah, sans répondre aux demandes de libération par Amman d’une vingtaine de ses ressortissants, a-t-on indiqué. Mardi, la porte-parole du gouvernement jordanien, Asma Khodr, avait affirmé qu’Israël comptait libérer près de 20 prisonniers jordaniens après la visite que devait effectuer M. Shalom à Amman. Mais de source proche du ministère des Affaires étrangères israélien, on a démenti qu’Israël ait accepté ces libérations, d’autant que quatre des détenus dont la Jordanie réclame l’élargissement ont « versé du sang » d’Israéliens. M. Shalom, dont la visite aurait été la première d’un responsable israélien de ce rang à Amman depuis 1999, a seulement annoncé qu’Israël « envisageait de libérer des prisonniers jordaniens sans prendre d’engagement plus spécifique », selon la même source. La Syrie et le Japon veulent œuvrer pour instaurer une paix juste au P-O Le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh et un émissaire spécial japonais pour le Proche-Orient, Tatsuo Arima, ont affirmé hier la volonté de leur pays d’œuvrer pour « une paix juste ». Le ministre syrien, cité par l’agence officielle Sana, a jugé en outre « important que les efforts internationaux soient réunis pour contraindre Israël à se soumettre à la légalité internationale ». De son côté, l’émissaire japonais a affirmé avoir « transmis le respect du gouvernement japonais au président syrien Bachar el-Assad et à son gouvernement pour leurs efforts de maintenir en vie le processus de paix » dans la région.

Huit Palestiniens, dont quatre combattants, ont été tués mercredi par l’armée israélienne à Gaza, au moment où le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï examinait à Ramallah avec deux émissaires américains les moyens de relancer le processus de paix.
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