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Arsenal casse sa tirelire pour un espoir espagnol

Arsenal, après dix-huit mois d’austérité imposée par la construction d’un nouveau stade, fait un retour fracassant en s’offrant pour 35 millions d’euros, le plus important transfert de son histoire, un grand espoir du football espagnol, l’attaquant José Antonio Reyes. Le manageur du club anglais, Arsène Wenger, renforce ainsi son effectif alors que trois de ses attaquants, le Français Sylvain Wiltord (29 ans), le Nigérian Nwanko Kanu (27 ans) et le Néerlandais Dennis Bergkamp (34 ans) arrivent en fin de contrat à l’issue de la saison. Mais cette arrivée a immédiatement suscité une vague de rumeurs quant à l’avenir du Français Thierry Henry, vedette n° 1 des Gunners, qui figure sur la « liste » des quatre stars (avec Michael Owen, Ruud van Nistelrooy et Francesco Totti) convoitées par Florentino Perez, le président du Real Madrid, qui veut frapper un grand coup chaque année. Le montant du transfert de Reyes, 20 ans, international à 4 reprises (2 buts), en provenance du FC Séville, efface le record précédent pour Arsenal qui datait d’août 2000 avec l’arrivée de Wiltord (18,8 millions d’euros). Depuis 18 mois et le transfert du Brésilien Gilberto Silva, le club s’était montré fort discret en matière de recrutement, puisqu’il devait absolument réunir 625 millions d’euros afin de boucler le financement de son futur stade de 60 000 places (au lieu des 38 500 places d’Highbury), qui devrait être prêt pour la saison 2006-07. Pari sur l’avenir Ainsi obligé de faire des économies, Arsenal, actuel leader invaincu du championnat d’Angleterre, avait très peu recruté à l’intersaison, la seule arrivée notable étant celle du gardien de but allemand Jens Lehmann, pour 2,3 millions d’euros. Toutefois, fin septembre, le club londonien était parvenu à finaliser l’obtention d’un crédit à long terme de 406 millions d’euros. « Si j’avais de l’argent à dépenser ? Je recruterais un attaquant et un défenseur central », avait alors déclaré Wenger, qui a attendu quelques mois et l’ouverture du marché d’hiver pour passer à l’acte. Dans un premier temps, les Gunners avaient fait une offre au Feyenoord Rotterdam pour engager l’attaquant Robin van Persie. Mais le club néerlandais avait refusé la proposition anglaise, ne la jugeant pas assez élevée. À l’image d’un autre grand espoir, le Portugais Cristiano Ronaldo, 18 ans, engagé l’été dernier par Manchester United pour 17,35 millions d’euros, Reyes est un pari sur l’avenir. Les dirigeants d’Arsenal ont répété à plusieurs reprises qu’Henry était intransférable, un discours qui était également celui de la Juventus Turin, de l’Inter Milan et de Manchester United avant les départs de Zinédine Zidane, Ronaldo et David Beckham pour le Real Madrid. Cependant, Wenger a plusieurs fois répété que son équipe, trop dépendante d’Henry, avait besoin d’un nouvel attaquant pour élargir sa palette offensive. Quoi qu’il en soit, ce transfert surprise, pour un montant qui a étonné tous les observateurs, donne un coup de fouet à un mercato en sommeil, mais qui pourrait connaître quelques autres rebondissements avant la clôture du marché, le 31 janvier à minuit.
Arsenal, après dix-huit mois d’austérité imposée par la construction d’un nouveau stade, fait un retour fracassant en s’offrant pour 35 millions d’euros, le plus important transfert de son histoire, un grand espoir du football espagnol, l’attaquant José Antonio Reyes. Le manageur du club anglais, Arsène Wenger, renforce ainsi son effectif alors que trois de ses...