Jean-Paul II reçoit Cheney et appelle Washington à travailler pour la paix

Le pape Jean-Paul II a appelé les États-Unis à œuvrer pour la paix et le renforcement de la coopération internationale en recevant hier le vice-président américain Dick Cheney, pour un entretien visant à apaiser les tensions créées par le conflit irakien entre le Vatican et Washington. M. Cheney qui avait plaidé lors du forum de Davos pour un renforcement de la coopération entre ceux qu’a opposés la guerre d’Irak, avait demandé à rencontrer le vieux pape polonais, l’un des adversaires les plus déterminés et constants de la guerre préventive américaine. Le recevant au Vatican, Jean-Paul II l’a encouragé, lui et les Américains, à « travailler en faveur du renforcement de la coopération internationale et de la solidarité au service de la paix, qui est la plus profonde aspiration de tous les hommes et femmes ». L’entretien avec le pape a duré une quinzaine de minutes et le vice-président américain a ensuite rencontré le cardinal secrétaire d’État Angelo Sodano et le « ministre des Affaires étrangères » du Vatican, Mgr Giovanni Lajolo. Selon le porte-parole du Vatican, Joaquin Navarro-Valls, les discussions ont porté sur la situation internationale « avec une attention particulière au processus de paix au Proche-Orient et aux développements de la situation en Irak ». Le pape et son hôte ont également abordé « les problèmes moraux et religieux qui touchent les États-Unis, spécialement les problèmes concernant la défense et la promotion de la vie, la famille, la solidarité et la liberté religieuse », a ajouté M. Navarro. Témoignage du rôle joué par le pape, M. Cheney lui a donné une petite colombe de la paix en cristal et s’est vu offrir en retour une série de médailles en argent consacrées aux mystères du rosaire, le chapelet utilisé pour la prière.