Dinars - Le ministre irakien de l’Intérieur décline toute responsabilité dans le transfert Bagdad n’a toujours pas envoyé les documents du contrat

Le ministre irakien de l’Intérieur Nouri Badrane a affirmé hier que ses services n’étaient en rien associés au transfert par un avion privé libanais à Beyrouth de 19,5 milliards de dinars irakiens (près de 14,5 M USD). « Notre responsabilité a pris fin quand l’argent a été payé », a déclaré M. Badrane lors d’une conférence de presse à Bagdad dont les détails sont rapportés par l’AFP. Le ministère irakien de l’Intérieur avait déclaré le 17 janvier que les fonds saisis le 14 janvier à Beyrouth représentaient le montant d’un contrat pour l’achat d’équipements avec une firme de sécurité britannique. Cette firme avait envoyé à Beyrouth les fonds « en toute légalité », en collaboration avec une compagnie de changes libanaise, en raison de la difficulté de convertir cette somme en devises en Irak, selon le ministère. M. Badrane a ajouté que les hommes d’affaires libanais avaient accepté d’être payés en dinars et perçu l’argent à la Rafidain Bank à Bagdad. « Je ne sais pas pourquoi ils ont choisi une compagnie de changes à l’étranger » pour convertir les dinars, a-t-il dit. Il a précisé que le contrat avait pour but de fournir au ministère des équipements dont il a besoin, comme des outils pour le désamorçage de bombes et des bandes adhésives pour empêcher les fenêtres de se briser sous l’impact d’explosions. M. Badrane n’a pas expliqué pourquoi son ministère n’avait pas envoyé les documents du contrat, comme l’exige la justice libanaise, pour rendre la somme. « Nous avons payé l’argent, nous attendons maintenant l’équipement », a-t-il dit. Trois Libanais, le changeur Michel Mécattaf ainsi que MM. Richard Jreissati et Mohammed Abou Darwiche, un responsable de la sécurité à l’aéroport de Bagdad, avaient été détenus six jours dans le cadre de cette affaire avant d’être relâchés le 19 janvier, mais il leur est interdit de quitter le pays et leurs passeports ont été confisqués pour les besoins de l’enquête sur une éventuelle contrebande à des fins de spéculation sur le nouveau dinar irakien.