PÉDAGOGIE - Ouverture d’un congrès sur les problèmes de l’éducation dans le monde arabe Siniora prône des réformes dans tous les domaines

Un congrès sur les moyens de moderniser et de développer le secteur de l’éducation dans le monde arabe s’est ouvert hier à l’hôtel Phoenicia, en présence de représentants des secteurs public et privé de 17 pays arabes. Organisé à l’initiative de la Fondation de la pensée arabe, une institution présidée par l’émir saoudien Turki ben Fayçal, conjointement avec d’autres associations arabes, ce congrès doit se poursuivre pendant trois jours avec la participation de 1 500 personnes. Représentant le chef du gouvernement Rafic Hariri, sous l’égide duquel le congrès est placé, le ministre des Finances, Fouad Siniora, a affirmé que « l’image des Arabes dans le monde n’est pas ce qu’elle doit être », estimant que « les réformes devraient s’étendre aux domaines culturel, religieux, économique, politique et pédagogique ». « L’isolement et la violence prônés par une minorité de jeunes portent atteinte à toutes nos sociétés », a-t-il ajouté. « En revanche, le changement imposé de l’extérieur n’est pas la solution », a-t-il indiqué, en référence aux pressions américaines pour des réformes du système éducatif de pays comme l’Arabie saoudite. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les autorités saoudiennes sont pressées par Washington de réformer leur système scolaire, accusé de favoriser l’éclosion d’extrémistes, alors que les rigoristes les mettent en garde contre toute « soumission aux exigences de l’ennemi ». De son côté, le prince Turki ben Fayçal a affirmé que « toute réforme doit être guidée par les besoins propres » des sociétés arabes. « Nous avons les capacités humaines pour mener un changement vers ce qui est meilleur », a-t-il ajouté. La séance d’ouverture a eu lieu en présence des ministres Michel Samaha, Samir Jisr et Ali Hassan Abdallah, des ministres émirati, syrien, bahreïni, égyptien et koweïtien de l’Enseignement supérieur, des ministres syrien et soudanais de la Culture, des ministres omanais, saoudien, jordanien, palestinien et algérien de l’Éducation, ainsi que de plusieurs autres personnalités.