Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Congrès - Séminaire organisé au Caire par Microsoft sur la bonne gouvernance au P-O Pakradouni : La lutte contre la corruption, une priorité pour le Liban et le monde arabe

Comme un poisson dans l’eau, le ministre du Développement administratif évolue depuis vendredi dans les milieux de la haute technologie, échangeant points de vue et analyses avec des experts du monde entier, dans le cadre du congrès organisé au Caire par le PDG de Microsoft, M. Bill Gates himself, sous le patronage du Premier ministre égyptien, M. Atef Obeid. Placé sous le thème de la « bonne gouvernance », le congrès se veut une projection dans l’avenir encore sombre du monde arabe. M. Karim Pakradouni a d’ailleurs prononcé un discours longuement applaudi, intitulé « Liban 2010, la modeste expérience », dans lequel il a insisté sur la nécessité de lutter contre la corruption, devenue un obstacle majeur face au développement humain et économique. Devant un parterre choisi de personnalités politiques, d’experts en technologie et d’intellectuels arabes et étrangers, M. Karim Pakradouni a eu les honneurs de la première séance du congrès sur la « bonne gouvernance arabe en 2004 ». Prenant la parole au nom du Liban, et en tant que ministre du Développement administratif et promoteur de l’informatisation de l’Administration, il a disséqué le régime libanais, en y relevant des points positifs, comme l’expérience démocratique libérale, mais en constatant que d’importantes réformes ne sont pas seulement nécessaires, elles sont indispensables. M. Pakradouni a commencé par évoquer le rêve d’une cité modèle, parfaite, qui hante les dirigeants et les intellectuels, de Platon à nos jours. Abordant ensuite la situation du monde arabe, il a précisé que son évolution vers une « bonne gouvernance » se heurte à des facteurs externes aussi bien qu’internes. Le principal facteur externe est la présence d’Israël et son agression permanente contre les Arabes, sur les plans militaire, médiatique, économique et culturel, qui mobilisent une grande partie de leurs possibilités et les empêchent de mener une véritable réforme. Les lacunes de la démocratie, une cause de mauvaise gouvernance Les facteurs internes, eux, seraient, selon le ministre, à chercher du côté des lacunes dans la protection des droits de l’homme et des libertés dans la plupart des régimes arabes, sans oublier l’aggravation de la pauvreté, du chômage, de l’illettrisme, qui favorisent le sous-développement. Mais, toujours selon M. Pakradouni, le plus gros mal demeure la corruption qui frappe la plupart des sociétés arabes. Le ministre du Développement administratif a insisté sur la nécessité de combattre la corruption qui paralyse les institutions et neutralise les lois, sabote la justice et mine les valeurs. Pour M. Pakradouni, la « bonne gouvernance » passe par une réforme démocratique profonde, dans tous les domaines, de manière à remplacer l’autoritarisme par la liberté, le clientélisme par la compétence, l’individualisme par les institutions, le gaspillage par la planification et l’allégeance tribale par les valeurs nationales. À cet égard, le ministre relève que l’expérience libanaise démocratique et libérale comporte certes de nombreuses lacunes, mais reste plus avancée que beaucoup d’expériences arabes et pourrait même leur être utile. Pakradouni a aussi mis l’accent sur les efforts déployés par le président de la République libanaise pour lutter contre la corruption et faire littéralement entrer le pays dans les sociétés modernes, sur les plans de l’informatisation du gouvernement et de l’établissement de normes pour réguler la vie sociale et politique. Le ministre libanais a ensuite exposé les réalisations de son département, qui a élaboré plusieurs chartes du citoyen libanais pour le sensibiliser sur ses droits civiques, les droits de l’environnement, la protection du patrimoine, les droits médicaux, l’argent public, la sécurité publique et la lutte proprement dite contre la corruption. De même, le ministère a préparé plusieurs projets de loi, visant à favoriser la lutte contre la corruption, notamment l’adoption de l’institution du médiateur de la République (ombudsman), la reconnaissance du droit du citoyen à l’information, le non-cumul entre la Fonction publique et les affaires privées, la relance du ministère du Plan, etc. Pakradouni a aussi assuré que le Liban étudie actuellement la convention de l’Onu sur la lutte contre la corruption et il a rappelé que le Liban a adopté en 1999 une loi sur la protection de la propriété culturelle, qui a permis de réduire de 85 % le piratage. Il a insisté sur le fait que si la « bonne gouvernance » se résume au respect des principes démocratiques, de la transparence, du contrôle et de la lutte contre la corruption, la technologie des télécommunications et de l’informatique joue un grand rôle dans la réalisation de ces objectifs. Pakradouni a conclu en précisant que les citoyens libanais ont accueilli avec enthousiasme le procédé de communication électronique avec les institutions de l’État et les divers ministères, mais il a ajouté que le Liban a besoin d’aide et de conseils pour persévérer dans cette voie. Le meilleur moyen d’aller plus loin et plus vite consiste à coopérer avec les pays arabes pour une action commune.
Comme un poisson dans l’eau, le ministre du Développement administratif évolue depuis vendredi dans les milieux de la haute technologie, échangeant points de vue et analyses avec des experts du monde entier, dans le cadre du congrès organisé au Caire par le PDG de Microsoft, M. Bill Gates himself, sous le patronage du Premier ministre égyptien, M. Atef Obeid. Placé sous le...