Samir Kantar, exclu de l’échange, félicite le Hezbollah sur l’accord

Le Libanais Samir Kantar, détenu en Israël depuis 24 ans et exclu du prochain échange de prisonniers entre Israël et le Hezbollah, a adressé un message au secrétaire général du parti intégriste, le félicitant de la conclusion de l’accord. « Nous félicitons la Résistance et notre nation pour cette grande réalisation qui va aboutir à la prochaine libération de nos camarades, et je vous remercie pour le soutien que vous avez manifesté à ma cause au cours des dernières semaines », a écrit Samir Kantar à Hassan Nasrallah, dans cette lettre rendue publique hier par le Hezbollah. « Pour ma part, je resterai ferme, la tête haute, en remplissant mon devoir, quel que soit le temps écoulé », a-t-il ajouté. Samir Kantar pourrait être libéré dans les prochains mois en échange d’informations sur Ron Arad, un aviateur israélien porté disparu au Liban depuis 1986. Le refus d’Israël en novembre de libérer Kantar, comme l’exigeait le Hezbollah, alors que l’échange paraissait sur le point d’aboutir, avait failli tout faire capoter, mais un compromis sur son sort a ouvert la voie à la conclusion d’un accord. L’État hébreu a ainsi annoncé qu’il le libérerait en échange d’« informations substantielles » sur le sort de Ron Arad. « Le prisonnier libanais Samir Kantar sera libéré une fois qu’Israël aura reçu des informations substantielles sur le sort de Ron Arad », a affirmé la présidence du Conseil israélien dans un communiqué, citant une clause de l’accord conclu avec le Hezbollah par l’entremise de l’Allemgane. L’ambassade d’Allemagne en Israël a, pour sa part, indiqué dans un communiqué que Kantar « sera libéré sans délai aussitôt terminées les négociations en cours sur son cas ». Ajoutant que « toutes les parties espèrent que cela interviendra dans un délai de deux à trois mois ». Samir Kantar, aujourd’hui âgé de 41 ans, ancien membre du Front de libération de la Palestine (FLP), a été condamné par Israël en 1980, à 542 ans de prison, pour avoir tué un civil israélien et sa fille ainsi qu’un policier israélien en 1979 à Nahariya. Quant à l’aviateur israélien Ron Arad, à propos duquel Israël exige des informations avant de libérer Samir Kantar, il fait figure de héros en Israël, qui n’a jamais renoncé à le récupérer depuis que son avion a été abattu. Le pilote de cet avion avait été récupéré de manière spectaculaire par l’armée israélienne, mais Ron Arad, le navigateur, n’avait pu l’être. Il avait été capturé, à l’origine, par Amal. Sauf que le chef de ce mouvement, le président de la Chambre Nabih Berry, avait ensuite indiqué que le groupe qui le détenait avait fait dissidence et l’avait « remis aux Iraniens ». Et Israël a toujours refusé de proclamer officiellement que Ron Arad était mort ; la presse et des officiels israéliens rendent l’Iran responsable de son sort, affirmant qu’il a été transféré vers ce pays après sa capture.