Bkerké - L’ancien secrétaire général du PCL a été reçu par Sfeir Haoui : « Sans loi électorale représentative, le Liban deviendra un bazar »

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a reçu hier l’ancien secrétaire général du Parti communiste libanais (PCL), Georges Haoui, qui a indiqué que l’entretien avait porté sur « les moyens de sauver le Liban de la crise politique, morale, économique et sociale qu’il traverse, une crise qui pourrait s’avérer être une véritable catastrophe pour l’entité libanaise ». M. Haoui a appelé les Libanais à « unifier leurs voix pour avoir leur mot à dire dans le cadre des prochaines échéances internes et dans le cadre du conflit qui se déroule autour d’eux, sur leur sort même ». L’ancien secrétaire général du PCL a par ailleurs indiqué que « la loi électorale devrait être à la base de toute réforme politique, en vue de la suppression des injustices commises à l’encontre des communautés, mais aussi à l’encontre des individus qui forment le peuple libanais ». « Si l’on n’adopte pas une loi électorale démocratique et véritable, qui puisse traiter tous les Libanais sur un même pied d’égalité, l’avenir du Liban sera un bazar. La loi électorale devrait garantir une représentation équitable et saine, ainsi qu’une cohésion nationale, laquelle ne saurait exister sans une représentation démocratique véritable », a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « Nous voulons que le peuple libanais ait son mot à dire sur les questions essentielles qui concernent son avenir. » M. Haoui a en outre indiqué que le patriarche maronite s’était réjoui de la « victoire historique » que représente la libération des détenus libanais en Israël. Il a enfin affirmé avoir constaté l’existence du « climat adéquat » chez le prélat maronite « pour la poursuite de l’initiative visant à l’ouverture d’un dialogue politique au Liban », entre les forces politiques et la société civile. L’objectif étant de parvenir, selon lui, à « déterminer des dénominateurs communs » entre les Libanais. Mgr Sfeir a par ailleurs reçu le conseiller politique du Premier ministre Rafic Hariri, Daoud Sayegh. Il a également accordé audience à une délégation des salariés et des usagers de la TMA, présidée par M. Mohammed Kabalan. La délégation a protesté contre la politique de licenciement pratiquée à l’encontre des employés. La délégation a estimé que près de 240 salariés de la société sont menacés de licenciement d’un moment à l’autre. Le patriarche maronite a également reçu une délégation allemande formée de prêtres et de laïques de l’Association de la Terre sainte, en provenance de Cologne. La délégation était accompagnée de père Joseph Saghbini. Il s’est enfin entretenu avec une délégation du bloc syndical indépendant, présidée par M. Georges Alam. L’entretien a porté sur les efforts entrepris pour redynamiser l’action syndicale et la CGTL.