Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Sud - Le ministre des AE tente de justifier la position de Beyrouth face aux critiques internationales Obeid : Le Liban et le Hezbollah sont en état de légitime défense

Le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, s’est efforcé hier, une nouvelle fois, de défendre la position du Liban et celle du Hezbollah face aux critiques internationales renouvelées contre la présence armée et les activités de la formation chiite à la frontière libano-israélienne. Ces critiques sont revenues au premier plan à la suite de l’incident frontalier de lundi dernier, survenu près de Marouahine (secteur occidental), et au cours duquel des combattants du Hezbollah ont détruit à la roquette un bulldozer israélien qui avait pénétré en territoire libanais, tuant un soldat de l’État hébreu et en blessant un autre. « Nous considérons que le Liban et les hommes de la résistance (le Hezbollah) sont dans un état de légitime défense et ne font que répondre aux violations (israéliennes) quotidiennes sur terre, en mer et dans les airs », a déclaré à la presse M. Obeid. « Le fait que ces violations suscitent généralement l’indifférence ne signifie pas qu’il faille en imputer la responsabilité au Liban et à la résistance », a-t-il dit. M. Obeid a, d’autre part, dénoncé un « blocage » du processus de sanctions au Conseil de sécurité des Nations unies, accusant implicitement les États-Unis d’en être responsables. « Chaque fois que nous nous rapprochons d’une condamnation d’Israël, tombe le couperet du veto (américain) qui parraine, protège et cajole l’occupation et la politique agressive de l’État hébreu », a-t-il souligné. À la suite de l’incident du bulldozer, et en dépit du fait que celui-ci s’est produit en territoire libanais, les États-Unis ont sans équivoque fait assumer au Hezbollah la responsabilité de la tension. L’ambassadeur américain à Beyrouth, Vincent Battle, a clairement demandé jeudi l’arrêt des « provocations » du Hezbollah, lors d’un entretien avec le Premier ministre, Rafic Hariri. « Le Hezbollah a placé une série de charges explosives du côté israélien de la frontière. C’est en voulant les enlever que la confrontation s’est produite », a soutenu M. Battle. Washington a paru d’ailleurs accorder peu d’importance au fait qu’Israël a violé l’intégrité du territoire libanais, comme l’a reconnu l’Onu, et s’est abstenu de condamner les raids effectués mardi par l’aviation israélienne sur d’anciennes bases du Hezbollah au Liban-Sud. Pour sa part, le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, tout en critiquant « les incursions aériennes répétées en territoire libanais », a pointé un doigt accusateur contre le Hezbollah. « Je note avec préoccupation que des engins explosifs plantés le long de la ligne bleue ont été découverts », souligne M. Annan dans un rapport semestriel publié le 20 janvier, avant la reconduction à la fin du mois du mandat de la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul). Le patron de l’Onu a renouvelé son appel au gouvernement libanais à déployer l’armée au Liban-Sud, et surtout « contrôler l’utilisation de la force sur l’ensemble de son territoire et empêcher toute attaque à travers la ligne bleue ». Bien que plus nuancée que les États-Unis, la France s’est néanmoins jointe elle aussi à ce concert de critiques. « L’État libanais devrait pleinement étendre son autorité au Liban-Sud », a ainsi déclaré l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, tout en condamnant « la violence d’où qu’elle vienne ». Au palais Bustros Sur un tout autre plan, M. Obeid a reçu hier au palais Bustros le président de l’Institut des droits de l’homme et du droit humanitaire, Waël Khair, à la tête d’une délégation de cette ONG. L’entretien a porté sur la situation des ressortissants libanais détenus dans une prison égyptienne des environs du Caire pour des crimes de droit commun. L’Institut a remis au ministre une liste de doléances visant notamment à réclamer aux autorités égyptiennes une amélioration des conditions de ces prisonniers, notamment sur le plan des prestations médicales et celui des visites de proches des détenus. Escale beyrouthine pour le chef de la diplomatie tunisienne Le ministre tunisien des Affaires étrangères, al-Habib ben Yehiya, qui se rendait hier en Arabie saoudite, a fait escale à l’AIB où il a eu un entretien avec son homologue libanais, Jean Obeid, en présence de l’ambassadrice de Tunisie, Naziha Zarrouk.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, s’est efforcé hier, une nouvelle fois, de défendre la position du Liban et celle du Hezbollah face aux critiques internationales renouvelées contre la présence armée et les activités de la formation chiite à la frontière libano-israélienne.
Ces critiques sont revenues au premier plan à la suite de l’incident frontalier...