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Actualités - CHRONOLOGIE

Bkerké - La députée a été reçue par le patriarche maronite Moawad : Ma candidature vise à briser le mur du silence

La députée Nayla Moawad a affirmé hier que « sa candidature à la présidence de la République vise à briser le mur du silence imposé par le pouvoir au sujet de l’échéance constitutionnelle ». Mme Moawad a été reçue hier à Bkerké par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir. La députée était accompagnée d’une délégation du Rassemblement de Kornet Chehwane, regroupant les députés Mansour el-Bone et Farès Souhaid, M. Samir Frangié et le chef de la municipalité de Kahalé, Souhail Bejjani. « La réunion a porté sur la situation au plan interne et international, d’autant plus que les développements sont nombreux, à commencer par ma candidature à la présidence de la République. C’est plus qu’une candidature. Mon but est de sortir du mutisme imposé par le pouvoir concernant la possibilité de se porter candidat à la présidence, sous prétexte que cela est “dangereux”. J’ai brisé la glace », a-t-elle indiqué. « Depuis l’indépendance, l’échéance présidentielle a toujours été soumise aux circonstances régionales et externes, dans le sens où la décision libanaise est restée totalement absente. Nous voulons “relibaniser” la candidature. Le peuple libanais a le droit de savoir qui sont les personnes qui ont des chances d’accéder à la présidence. Il doit avoir son mot à dire. Certains affirment que l’opinion publique n’a pas voix au chapitre. Selon moi, il s’agit d’un événement politique essentiel pour les Libanais, qui peut créer une dynamique, dans le sens où les gens s’habitueront à demander des comptes », a ajouté Mme Moawad. Précisant qu’« elle n’est pas la candidate du Rassemblement de Kornet Chehwane », la députée a plaidé en faveur de l’élection d’un opposant à la présidence. « Nous avons vu où ce pouvoir, qui gouverne le Liban depuis 34 ans, nous a menés : il n’a pas réalisé la réconciliation nationale et a fait de sorte que les relations libano-syriennes, qui dépendent désormais d’intérêts personnels propres à certains pôles du pouvoir, annihilent la libre décision. Nous sommes tous au courant de la propension de ces personnes à prendre appui (sur la Syrie) et à utiliser ces relations pour accroître leur influence et peut-être même leurs fonds », a-t-elle souligné. « La corruption s’est répandue dans le pays, la dette a atteint la valeur de 35 milliards de dollars et les jeunes émigrent parce qu’ils ne trouvent pas d’emploi. De plus, la justice est instrumentalisée à des fins personnelles. Tout cela a conduit à une crise sociale et économique sans pareille », a ajouté Mme Moawad. « L’opposition doit se mettre d’accord sur un seul candidat, celui qui a le plus de chances. Ce qui nous importe, ce sont les principes. Nous ne tomberons pas dans le piège des égoïsmes et de la recherche du pouvoir à n’importe quel prix », a-t-elle ajouté, en s’en prenant à « ceux qui ont pris le pouvoir depuis l’assassinat du président René Moawad ». Interrogée par ailleurs sur l’anecdote de la LBCI concernant la capture virtuelle d’Oussama Ben Laden dans les greniers de M. Omar Karamé, Mme Moawad a répondu : « Parlons de choses sérieuses. Cette blague n’était pas très réussie. »

La députée Nayla Moawad a affirmé hier que « sa candidature à la présidence de la République vise à briser le mur du silence imposé par le pouvoir au sujet de l’échéance constitutionnelle ».
Mme Moawad a été reçue hier à Bkerké par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir. La députée était accompagnée d’une délégation du Rassemblement de Kornet...