Libertés Un aouniste interpellé à l’AUT-Jbeil pour vente de cassettes

Le Courant patriotique libre (CPL-aouniste) a annoncé hier dans un communiqué que l’un de ses militants, Jean Saouma, étudiant à l’AUT de Jbeil, avait été interpellé durant cinq heures par les forces de l’ordre puis relaxé. Le CPL a indiqué que Saouma avait été conduit au siège des services de renseignements de Jbeil, « où il a été interrogé pour avoir commis le crime de vendre des cassettes du CPL ». Le CPL a par ailleurs affirmé que le procès de sept de ses militants, Élias Nemnom, Hani Khoury, Ghassan Atallah, Jean Abdel Karim, Charbel Bakhos, Charbel Naïm et Élie Malian, qui font partie du groupe de jeunes gens arrêtés dans le cadre des rafles d’août 2001, avait repris hier devant le tribunal pénal du Metn. Les sept militants sont accusés d’avoir enfreint l’article 345 du code pénal (manifestations subversives). L’audience a été reportée au 29 mars 2004. Dans un communiqué publié en soirée, les députés Mansour el-Bone et Farès Souhaid ont condamné « les violations en série et les atteintes aux libertés publiques et individuelles dont sont victimes les jeunes de l’opposition au Liban ». MM. Bone et Souhaid ont dénoncé « les agissements du pouvoir, qui essaye par tous les moyens de réprimer la liberté d’expression et d’opinion ». « Le pouvoir a pris l’habitude d’opprimer les courants de l’opposition à Jbeil, comme le prouve le cas de l’étudiant aouniste interpellé aujourd’hui (hier) », ont-ils indiqué. « Nous appelons le pouvoir, qui a déjà prouvé son incapacité à tous les niveaux, à mettre fin à ces pratiques. Quoi qu’il en soit, nous répondrons à ces agissements par plus de démocratie et d’action politique. La répression et le terrorisme, qui appartiennent à un temps révolu, ne nous font pas peur », ont-ils conclu.