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Actualités - CHRONOLOGIE

COMMUNAUTÉS - L’évêque maronite d’Antélias a répondu aux questions d’un quotidien koweïtien Mgr Béchara : Le monde entier sait que la décision libanaise est aliénée

Les relations libano-koweïtiennes pendant et après la guerre contre l’Irak ; l’affaire des coupons de pétrole ; la tutelle syrienne exercée sur le Liban ; l’offensive de charme des prosyriens en direction de Bkerké et les relations du patriarcat avec la Syrie ; l’échéance présidentielle au Liban ; Kornet Chehwane... Voici quelques-uns des grands thèmes abordés par l’évêque maronite d’Antélias (qui préside à toutes les assises de Kornet Chehwane), Mgr Youssef Béchara, dans une interview accordée au quotidien koweïtien al-Ra’ï el-Aam. Interrogé sur la communauté libanaise de l’émirat, qui a failli payer le prix de la politique libanaise à quelques semaines de la guerre US contre l’Irak, et sur le Liban qui a failli perdre l’amitié du Koweït, Mgr Béchara a rappelé que « l’opinion publique en général, et koweïtienne en particulier, sait pertinemment que la décision libanaise est aliénée et que les Libanais ne jouissent pas de leur entière liberté dans leur pays. Voilà pourquoi les décisions des autorités libanaises ne représentent pas réellement les sentiments du peuple libanais », a-t-il expliqué. « L’opinion officielle est soumise aux objurgations et aux desiderata étrangers, et il y a un fossé entre elle et l’opinion publique au Liban », a ajouté Mgr Béchara, présent au Koweït pour présider la messe dans l’émirat à l’occasion de la Saint-Maron (lire par ailleurs). Sur le scandale des coupons de pétrole et sur le point de savoir si ce dossier pourrait être utilisé contre le chef de l’État au moment de la présidentielle, l’évêque maronite s’est étonné de l’absence de réaction des parquets libanais, contrairement à ce qui s’était passé en France ou en Jordanie. Rappelant que le fils du président Lahoud n’est pas le seul concerné par cette affaire, loin de là. À propos du « regain d’amour » des alliés libanais de la Syrie à l’égard du patriarche maronite et de la réalité de la situation entre Bkerké et Damas, Mgr Béchara a résumé la chose en quelques mots, brefs mais clairs : « Il n’existe pas de véritable relation, et je n’ai pas l’impression que nous allons dans le bon sens », a-t-il dit. Estimant que ceux qui se sont chargés des bons offices entre Bkerké et Damas ne le font pas « pour améliorer les relations » entre les deux parties, mais « en fonction de leurs propres intérêts ». Rappelant que les positions et la volonté du patriarche – qui « sont claires et sans ambages : pas contre la Syrie, mais à ses côtés, comme avec n’importe quel pays ami » – représentent celles de « tous » les Libanais, toutes communautés confondues, l’évêque-président des assises de KC a en outre regretté que les « bonnes intentions de Damas ne se soient toujours pas traduites par des actes concrets ». Il a en outre écarté toute éventualité de voyage en Syrie du cardinal Sfeir, en l’état actuel des choses. Au sujet des pressions US sur la Syrie, Mgr Béchara a rappelé que la position de Bkerké est une position « de principe », qui « refuse de profiter des pressions exercées sur Damas, ou de faire le lien entre l’appel au retrait des forces syriennes et le Syria Accountability Act. Nous voulons simplement que la Syrie comprenne que nous aspirons aux meilleures relations avec elle », a-t-il rajouté, renvoyant au fameux communiqué des évêques de septembre 2000. Enfin, sur l’échéance présidentielle de novembre 2004, Mgr Béchara a assuré que Bkerké n’a dressé, pour l’instant, aucune liste, et qu’il ne soutient, pour l’instant également, aucun candidat.
Les relations libano-koweïtiennes pendant et après la guerre contre l’Irak ; l’affaire des coupons de pétrole ; la tutelle syrienne exercée sur le Liban ; l’offensive de charme des prosyriens en direction de Bkerké et les relations du patriarcat avec la Syrie ; l’échéance présidentielle au Liban ; Kornet Chehwane... Voici quelques-uns des grands thèmes abordés par...