Hariri : Le règlement des problèmes du P-O nécessite que l’on travaille avec les peuples

Le Premier ministre Rafic Hariri a répondu hier au vaste projet international envisagé par Washington pour soutenir la démocratisation au Proche-Orient, en mettant l’accent sur les aspirations des peuples de cette région de voir leurs territoires occupés par Israël libérés. « On parle de l’avenir du Proche-Orient comme si les peuples n’existaient pas (...) Le règlement des problèmes du Proche-Orient nécessite que l’on travaille avec les peuples » de cette région, a-t-il affirmé lors d’une réception de la presse libanaise et étrangère à Beyrouth. « La démocratie et la liberté sont importantes mais l’occupation (de territoires) en Palestine, en Syrie et au Liban ne l’est pas moins », a-t-il ajouté, soulignant que le Liban partageait « beaucoup de valeurs avec l’Occident, mais qu’il faisait partie du monde arabe ». « Les peuples refusent que leurs territoires soient confisqués » par Israël, a-t-il encore dit. Pour M. Hariri, qui s’exprimait en anglais, « le fond du problème réside dans le règlement du conflit du Proche-Orient (...) Les Arabes sont prêts à faire la paix si Israël se retire de leurs territoires ». Ces commentaires interviennent après les déclarations lundi du secrétaire d’État Colin Powell qui a affirmé que son pays réfléchissait à un vaste projet international de soutien aux réformes et à la démocratisation au Proche-Orient. Il convient par ailleurs de noter que le Premier ministre a reçu l’ancien ministre des Affaires étrangères Fouad Boutros.