Mais le premier point est, de loin, le plus important dans la mesure...
Actualités - CHRONOLOGIE
Privatisation - Le conseil d’administration de l’EDL fait preuve d’un surprenant sens de l’indépendance Le gouvernement examinerait aujourd’hui le nouveau cahier des charges du cellulaire
le 12 février 2004 à 00h00
La privatisation sera à l’honneur, aujourd’hui, en Conseil des ministres, ce qui devrait répondre au vœu des États et des institutions ayant participé au forum Paris II. C’est ainsi que le gouvernement examinerait les deux questions de la privatisation du téléphone mobile et des centrales de Zahrani et Deir Ammar.
Mais le premier point est, de loin, le plus important dans la mesure où il engage aussi bien l’avenir de la privatisation du secteur, qui assure à lui seul plus de 20 % des revenus annuels de l’État, que la carrière politique du ministre Jean-Louis Cardahi.
Passant outre à toutes les objections, le Conseil des ministres a confié à M. Cardahi l’établissement d’un nouveau cahier des charges qui doit être prêt avant fin mars, et servir de base au lancement d’un appel d’offres international pour la gestion des deux secteurs de la téléphonie mobile.
Le projet de M. Cardahi, qui va à l’encontre des convoitises de certaines grandes fortunes locales, rencontrera très certainement de fortes objections et servira de jalon pour toutes les opérations de privatisation futures. L’échec de M. Cardahi sonnerait, par contre, selon les observateurs, la fin de sa présence au sein du gouvernement ainsi que l’échec de plusieurs années d’efforts acharnés pour arracher le secteur des griffes des grands affairistes locaux et internationaux.
Le ministre des Télécoms, Jean-Louis Cardahi, a officiellement déposé une copie du nouveau cahier des charges hier, à midi, au secrétariat du Conseil des ministres, pour distribution aux ministres. En soirée, des sources ont affirmé que ce délai a été jugé insuffisant par certains ministres et qu’en conséquence, l’examen en sera repoussé. Un son de cloche opposé s’est également fait entendre dans les hautes sphères du pouvoir, au point où une certaine incertitude a fini par planer au sujet de l’examen de ce point, d’autant qu’en raison de la visite officielle au Brésil du chef de l’État, le 16 février, le Conseil des ministres ne se réunira pas la semaine prochaine.
Le document préparé par M. Cardahi corrige les défauts de l’ancien cahier des charges, qui avait été comme taillé sur mesure pour les deux sociétés locales Cellis et Investcom. Il prévoit notamment l’engagement au respect de la loi sur l’enrichissement illicite, et une nette séparation entre la fonction publique et les intérêts financiers.
Les centrales
Par ailleurs, le Conseil des ministres se prononcera aujourd’hui sur une surprenante décision prise mardi soir par le conseil d’administration de l’EDL, accordant à la société irlandaise Shanahan l’exploitation et l’entretien des centrales de Zahrani et Deir Ammar, contre l’avis du PDG de l’office et... du Conseil des ministres.
Le gouvernement avait décidé, jeudi dernier, d’ignorer les résultats d’une adjudication lancée à cet effet, et de demander à la société italienne Enel de prolonger de trois mois, et aux mêmes conditions financières, son contrat d’exploitation et de gestion, ce délai devant permettre le lancement d’une nouvelle adjudication pour la privatisation de la gestion de ces centrales.
Le Conseil des ministres prendra connaissance, lors de sa réunion, d’un rapport établi par M. Hayek à ce sujet. Il y apprendra notamment que la société Enel a informé oralement, samedi, le conseil d’administration de l’EDL qu’elle est prête à renoncer à l’augmentation de 23 % des coûts d’exploitation qu’elle réclamait et à poursuivre sa gestion durant trois mois supplémentaires.
Enel avait également informé le conseil d’administration qu’une note écrite à ce sujet lui parviendra lundi. Toutefois, ce jour-là étant férié, la note n’était parvenue au conseil d’administration que mardi matin. Le conseil d’administration avait donc estimé que la compagnie n’a pas respecté les délais légaux légaux et s’est considéré libre de recourir à l’autre option possible, à savoir l’acceptation de l’offre de Shanahan.
La décision du conseil d’administration a été fortement contestée par le PDG de l’EDL pour trois raisons : d’abord, le Conseil des ministres n’a fixé aucun délai pour la négociation avec la société Enel, ensuite le retard dans l’envoi de la note écrite ne peut être considéré comme une non-réponse, d’autant que la société a reconsidéré les conditions de son acceptation, enfin le contrat avec Enel prend fin le 15 février.
Cette troisième raison tire sa pertinence du fait que le temps nécessaire pour la passation des pouvoirs entre une compagnie et l’autre est de 15 jours, ce qui prive Shanahan du délai suffisant pour prendre en charge les deux centrales et respecter ainsi le principe de la continuité du service public.
Il est donc fort probable que le Conseil des ministres confirmera aujourd’hui sa décision antérieure et ira contre l’avis du conseil d’administration de l’EDL.
La privatisation sera à l’honneur, aujourd’hui, en Conseil des ministres, ce qui devrait répondre au vœu des États et des institutions ayant participé au forum Paris II. C’est ainsi que le gouvernement examinerait les deux questions de la privatisation du téléphone mobile et des centrales de Zahrani et Deir Ammar.
Mais le premier point est, de loin, le plus important dans la mesure...
Mais le premier point est, de loin, le plus important dans la mesure...
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