Attentat contre une caserne de l’armée à Saïda

Un attentat à l’explosif a visé hier soir une caserne de l’armée libanaise à Saïda, sans faire état de victime. La charge, dont la puissance n’a pas été immédiatement déterminée, était posée sur le mur d’enceinte de la caserne, située à moins d’un kilomètre du camp de réfugiés palestiniens d’Aïn el-Héloué. L’explosion s’est produite à la tombée de la nuit et a été entendue dans toute la ville. L’armée a aussitôt imposé un périmètre de sécurité autour de la caserne. Cet attentat, qui n’a pas été revendiqué, pourrait être lié à l’exécution de Badih Hamadé, qui avait tué en juillet 2002 trois militaires libanais et avait trouvé refuge auprès d’un groupuscule fondamentaliste sunnite à Aïn el-Héloué, avant d’être livré aux autorités libanaises. Jeudi, un dignitaire fondamentaliste de Saïda, cheikh Maher Hammoud, avait mis en garde, lors d’une conférence de presse, contre l’exécution de Badih Hamadé, exprimant sa crainte qu’elle ne mène à « des troubles qu’il sera difficile de contenir ». « Je suis hostile aux peines capitales, avait souligné cheikh Hammoud. J’ai très peur que l’exécution de Badih Hamadé ne provoque des troubles sécuritaires à Saïda et dans les camps, qu’il sera difficile de contenir », avait-il déclaré, assis aux côtés des deux sœurs de Badih Hamadé.