Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Dossier régional - Le président du Sénat polonais à Beyrouth « La violence alimente le terrorisme », déclare Pastusiak

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a affirmé hier que le Liban est déterminé à développer ses relations avec la Pologne dans tous les domaines. Par ailleurs, il a rendu hommage au rôle que joue le contingent polonais au sein de la Finul. Lors d’un entretien avec le président du Sénat polonais, Longin Pastusiak, en visite pour 24 heures au Liban à la tête d’une délégation, M. Lahoud a mis l’accent sur « les points communs entre les deux pays, notamment la défense des valeurs humaines et culturelles, du droit et de la justice dans le monde ». Le président de la République a passé en revue avec M. Pastusiak la position du Liban sur les développements actuels régionaux et internationaux. Il a souligné la nécessité de redoubler d’efforts en faveur d’une paix juste, globale et permanente au Moyen-Orient, basée sur les résolutions de l’Onu. M. Lahoud a estimé qu’Israël « assume la responsabilité du sabotage de toutes les initiatives visant à relancer le processus de paix dans la région ». Réaffirmant le droit des Palestiniens au retour, et le refus de leur implantation dans les pays où ils résident, notamment au Liban, le président de la République a insisté sur la stabilité dont jouit le pays depuis des années, « grâce à la stratégie adoptée, en coordination avec la Syrie » et qui, selon lui, « l’a mis à l’abri des répercussions des événements en Palestine et en Irak ». M. Lahoud a en outre rappelé que Beyrouth restait attaché aux résolutions de l’Onu, « sachant que les Nations unies constituent le cadre idéal pour un règlement équitable, susceptible de rétablir la stabilité au Moyen-Orient ». À ses yeux en effet, « la région ne peut en aucun cas recouvrer sa sécurité par la force, car la violence ne fait qu’alimenter l’extrémisme et le terrorisme ». Concernant la situation en Irak, le président Lahoud a souligné une fois de plus la nécessité de « respecter la volonté du peuple irakien dans le choix de ses représentants », tout en se félicitant des appels qui se font de plus en plus nombreux quant à « une prise en charge par l’Onu de l’ensemble du dossier irakien ». De son côté, le président du Sénat polonais a notamment félicité le président Lahoud pour les progrès enregistrés au niveau de la reconstruction de Beyrouth. Il a en outre affirmé que son gouvernement appuyait tous les efforts en vue de « rétablir la sécurité et la stabilité dans la région, notamment au Liban, qui a toujours été et restera un modèle de coexistence ». M. Pastusiak a confirmé l’appui de Varsovie à la création d’un État palestinien indépendant et à l’application des résolutions de l’Onu, « malgré les difficultés dues aux positions actuelles et à la prochaine échéance présidentielle aux États-Unis ». Il a insisté enfin sur la nécessité de promouvoir les échanges commerciaux entre les deux pays. À Aïn el-Tiné Vers 13h, la délégation polonaise s’est rendue à Aïn el-Tiné pour y rencontrer le président de la Chambre Nabih Berry. Après un entretien de près d’une heure, les deux responsables ont tenu une conférence de presse conjointe, au cours de laquelle le chef du Sénat polonais a renouvelé son invitation à M. Berry pour une visite à Varsovie. Se disant « très inquiet » quant au retard mis dans l’application des projets de paix pour la région, il a estimé que la construction d’un mur de séparation par les autorités israéliennes, en Cisjordanie, n’est pas « une bonne idée ». « L’édification de ce mur entrave la coopération et la relance de l’opération de paix entre les peuples palestinien et israélien », a-t-il affirmé. Concernant la situation en Irak, M. Pastusiak a affirmé que les troupes polonaises qui s’y trouvent ne sont pas des forces « occupantes ». « Au contraire, a-t-il ajouté, nous aidons les Irakiens et nous souhaitons que les Nations unies aient un rôle plus important à jouer dans ce pays. » Prenant la parole à son tour, M. Berry a déploré le volume réduit des échanges bilatéraux, évalués à quelque 10 millions de dollars par an. Soulignant l’importance des diasporas libanaise et polonaise dans le continent américain, il a insisté sur la nécessité de développer « la diplomatie parlementaire » qui, selon lui, pourrait effectivement avoir une certaine influence sur l’orientation politique internationale. Auparavant dans la matinée, le responsable polonais avait conféré avec le vice-Premier ministre, Issam Farès. À cette occasion, il avait invité les hommes d’affaires libanais à investir davantage en Pologne, tout en espérant que la prochaine visite du président de la République, le général Émile Lahoud, à Varsovie « contribuera à promouvoir les relations bilatérales ». Le président du Sénat s’est également rendu au siège de l’Assemblée, avant de recevoir le président de la commission des Affaires étrangères, Ali el-Khalil, dans sa suite à l’hôtel Palm Beach. La délégation polonaise a visité à 16h le Musée national, avant d’organiser vers 18h30, à l’ambassade à Baabda, une réception à l’intention des membres de la communauté polonaise au Liban. M. Pastusiak quittera ce matin Beyrouth pour Damas.

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a affirmé hier que le Liban est déterminé à développer ses relations avec la Pologne dans tous les domaines. Par ailleurs, il a rendu hommage au rôle que joue le contingent polonais au sein de la Finul.
Lors d’un entretien avec le président du Sénat polonais, Longin Pastusiak, en visite pour 24 heures au Liban à la tête...