Échange de prisonniers - Le chef du parti Kataëb a rencontré Nasrallah après le départ du chef de la diplomatie iranienne Kharazi : « Nous n’avons rien à voir dans l’affaire Ron Arad »

Le ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharazi a réfuté samedi tout lien entre le sort des quatre diplomates disparus au Liban en 1982 et celui du pilote israélien Ron Arad, a rapporté l’agence officielle Irna. « Nous ne disposons d’aucune information sur le sort du pilote israélien porté disparu, son avion s’est abattu au Liban et c’est là-bas qu’il faut enquêter, nous n’avons donc rien à voir dans cette affaire », a affirmé le ministre à l’aéroport de Téhéran, à son retour du Liban, où il avait effectué une visite de quarante-huit heures pour recueillir des informations sur le sort de trois diplomates iraniens, Mohsen Moussavi, Taqi Rastegar-Moqaddam et Ahmad Motevasselian, et d’un photographe d’Irna, Kazem Akhavan, enlevés en 1982 dans le Nord, à un barrage des Forces libanaises (FL). De son côté, le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a reçu le ministre d’État à la Réforme administrative et chef du parti Kataëb, Karim Pakradouni. Les deux hommes s’étaient entretenus tour à tour vendredi avec M. Kharazi, avant son départ. À l’issue de la rencontre, M. Pakradouni a précisé que l’entretien avait porté sur le dossier des quatre diplomates iraniens. « J’ai indiqué, à l’ambassade iranienne, que nous étions entrés dans une phase de diplomatie secrète, des contacts secrets et des informations secrètes, que nous ne révélerons pas », a-t-il affirmé. « La plus grande partie de cette réunion était centrée sur cette question, d’autant plus que nous avons promis aux Iraniens de nous occuper de cette affaire. Et nous tenons à tenir notre promesse », a poursuivi M. Pakradouni. Et d’ajouter : « Le secrétaire général (du Hezbollah), en tant que négociateur de la deuxième étape (de l’échange de prisonniers), possède le dossier le plus complet et le plus grand en ce qui concerne les négociations. Le dossier iranien constitue une part des négociations, et il y accorde un intérêt particulier. » Sayyed Nasrallah a également reçu le chef du Parti syrien national social (PSNS), Gebran Araïji, qui l’a félicité pour la libération des détenus libanais en Israël. Par ailleurs, une délégation des Kataëb, conduite par le premier vice-président du parti, Rachad Salamé, s’est rendue au domicile de l’ex-détenu libanais en Israël, cheikh Abdel-Karim Obeid, à Jibchite. M. Salamé était accompagné des responsables des régionaux du parti à Tyr et à Bint-Jbeil, Milad Eid et Georges Choufani. « Le parti est fier d’avoir déterminé ses constantes et choisi d’être dans le camp de la Résistance », a affirmé M. Salamé, qui a transmis à cheikh Obeid les salutations de M. Pakradouni. « Tout Libanais qui désire rester honorable doit être dans l’un des trois camps suivants : une arme aux mains de la Résistance, un auxiliaire qui l’aide à lever haut ses couleurs, ou bien son protecteur. Nous sommes fiers de cette maxime que nous avons mise en pratique, lorsque le parti a invité à la tenue d’un congrès national pour le soutien de la Résistance et la formation d’un pacte national libanais », a-t-il indiqué. M. Salamé a enfin rendu hommage aux anciens détenus, et tout particulièrement à cheikh Obeid.