Environnement - Conférence-débat de la revue « al-Bi’a wal Tanmia » Des moyens pratiques d’inculquer l’écologie aux élèves

L’enseignement de l’écologie et les campagnes de sensibilisation à l’environnement font leur chemin dans les écoles. En témoigne la forte participation des responsables scolaires de plusieurs établissements à la conférence-débat qu’a organisée hier la revue al-Bi’a wal Tanmia à l’hôtel Martinez. La conférence portait sur « les moyens pratiques de l’éducation à l’environnement », un thème qui a été abordé par le président du Conseil national de la recherche scientifique (CNRS), Georges Tohmé. M. Tohmé a parlé des modalités d’introduction des enfants aux thèmes de la forêt, des animaux et oiseaux sauvages, des plantes, des milieux marins et fluviaux, de l’environnement bâti, de la santé publique et des ressources hydrauliques. Son intervention a comporté plusieurs conseils pratiques qu’il a discutés avec les responsables pédagogiques : les sorties sur le terrain, les activités de reboisement et de recensement des espèces animales dans les forêts, l’élevage d’animaux dans l’objectif de les étudier, les promenades botaniques avec rédaction de rapports, la création d’herbiers, l’intérêt pour le milieu marin et la propreté des plages, l’organisation d’une journée de la propreté, la lutte contre la pollution et les conseils pour éviter le gaspillage d’eau, etc. Pour sa part, la coordinatrice des activités scolaires dans la revue, Nisrine Nasreddine, s’est attardée sur certaines techniques pédagogiques comme les groupes de discussion, cruciaux pour le partage d’informations et d’idées, les sorties guidées, pour découvrir la nature et l’observer, les jeux, très stimulants, l’informatique, un outil devenu nécessaire... Les responsables pédagogiques présents ont activement participé aux discussions et partagé avec leurs confrères les fruits de leur expérience. Leur collaboration avec la revue leur permet d’enrichir le matériel présenté aux enfants. Mais les systèmes diffèrent quelque peu. Hala Harb, coordinatrice du club d’environnement du lycée Rawda, précise que les activités à caractère environnemental sont très intégrées dans le cursus scolaire. « Pour une période donnée, nous choisissons un thème comme les forêts ou les ressources hydrauliques par exemple, qui sera étudié sous tous ses angles dans les différentes matières », raconte-t-elle. Elle estime que « les comportements ont été radicalement modifiés depuis que l’environnement est devenu une priorité dans l’établissement ». Katie Kodsi, ingénieur environnemental en charge d’un programme de sensibilisation écologique au lycée Notre-Dame orthodoxe (Hamra) ainsi que trois autres établissements faisant partie du même groupe, explique qu’une heure par semaine est consacrée aux expériences de nature environnementale et agricole. « L’objectif est de faire connaître l’importance du monde végétal et d’inculquer aux enfants les différentes étapes de la plantation », explique-t-elle. « Cette activité connaît un succès considérable, les élèves attendent cette heure avec impatience. » Dans ces établissements, les élèves peuvent aussi choisir de suivre des cours de technique agricole. À l’école Hajj Bahaeddine Hariri à Saïda, le club environnemental n’est opérationnel que durant le temps libre des élèves et les vacances. « Ce sont les enfants qui proposent les idées et exécutent les projets, les professeurs ne sont là que pour leur faciliter la tâche, précise Hiba Diarbi, professeur. Cette année, les élèves se sont montrés particulièrement sensibles à la question du traitement des déchets ménagers, vu les problèmes suscités par le dépotoir sauvage de Saïda. Nous privilégions également les échanges avec des élèves des autres établissements. » À signaler que la revue al-Bi’a wal Tanmia organise cette année son traditionnel concours sur « la situation de l’environnement en 2004 ». Des rapports seront présentés par les écoles sur l’état de leur région. Les détails du projet seront annoncés en février.