Vie politique - « La décision de l’État est irrévocable », affirme Berry Les municipales auront lieu dans les délais

Après le président de la République, le général Émile Lahoud, le chef du gouvernement, Rafic Hariri, et le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, c’était hier au tour du président de la Chambre, Nabih Berry, d’assurer que les élections législatives auront lieu dans les délais. Dans le même temps, le chef de l’État affirmait que les départements du ministère de l’Intérieur s’emploient pour le moment à fixer les dates des élections dans les différents cazas. À trois reprises, au palais de Baabda, où il s’est rendu pour son entretien hebdomadaire avec le chef de l’État, devant les membres du corps consulaire qu’il a reçus place de l’Étoile (lire par ailleurs) puis devant ses visiteurs parmi les députés, M. Berry a affirmé qu’elles auront lieu dans les délais, au printemps. « La décision de l’État est irrévocable », a-t-il dit à sa sortie du palais de Baabda au sujet des municipales. « Il n’y a aucun prétexte pour les ajourner, et même si la nouvelle loi sur les municipales n’est pas entre-temps votée, les élections auront lieu en fonction de l’ancienne loi », a-t-il poursuivi. Devant les membres du corps consulaire que préside M. Joseph Habis, il a souligné que la Chambre « n’a nullement l’intention d’en modifier la date ». Parallèlement, le chef de l’État a expliqué devant ses visiteurs les raisons de la détermination des autorités, à balayer les doutes, longtemps entretenus, au sujet de la tenue des municipales : « Cette échéance populaire permet aux habitants des villes et des villages de participer à la politique de développement requise pour les secteurs où ils résident », a-t-il dit, cité par les personnalités qu’il a reçues hier. Il a estimé que « la participation à la vie publique, au niveau local, constitue un des principaux piliers du système démocratique au Liban, surtout que la concurrence est davantage familiale (que politique) et qu’elle s’articule autour du point de savoir qui est le plus apte à donner plus pour sa localité ». Toujours cité par ses visiteurs, le président de la République a fait remarquer que « les municipales sont la concrétisation du principe de la décentralisation administrative, qui permet l’exécution de projets intéressant la société, partout au Liban, abstraction faite du nombre d’habitants dans un lieu déterminé ». À l’instar de M. Berry, il a estimé que « rien n’empêche qu’elles soient organisées en fonction de la loi en vigueur, si l’examen du nouveau texte n’est pas achevé au Parlement, avant le printemps ».