Beyrouth veut interroger le copropriétaire de l’appareil Darwiche el-Khazem appréhendé à Conakry

Le Liban a informé lundi la Guinée de sa volonté d’interroger Darwiche el-Khazem, récemment appréhendé à Conakry. Darwiche el-Khazem est l’un des copropriétaires de la compagnie guinéenne UTA dont un avion s’est écrasé le 25 décembre à Cotonou ( Bénin). « Nous avons reçu des informations selon lesquelles Darwiche el-Khazem a été appréhendé à Conakry. Nous avons demandé à Interpol d’informer la Guinée que la justice libanaise a décidé de l’interroger dans le cadre de l’enquête sur le crash de Cotonou », a déclaré le procureur général Adnane Addoum. Darwiche el-Khazem est un des rescapés de la catastrophe de Cotonou qui a fait au moins 139 morts, dont 77 Libanais. Rapatrié avec les autres rescapés à Beyrouth, où il a été brièvement hospitalisé, Darwiche el-Khazem s’était aussitôt rendu à Londres pour, selon son père, Ahmed el-Khazem, poursuivre les négociations avec la Lloyds, une société d’assurances. Ahmed el-Khazem, interdit de quitter le Liban dans le cadre de l’enquête sur le crash, avait déclaré s’être désisté en 1999 de ses actions dans la compagnie UTA en faveur de son fils. Une délégation béninoise à Beyrouth Par ailleurs, une délégation ministérielle et parlementaire du Bénin est arrivée hier à Beyrouth, pour une visite officielle de condoléances aux Libanais et aux familles des victimes du crash de Cotonou ( 25 décembre). La délégation est conduite par le ministre béninois des AE, Rogatien Biaou, et comprend aussi les ministres de la Famille et de la Santé, ainsi que le vice-président du Parlement béninois. Elle a été reçue hier au palais Bustros par le chef de la diplomatie libanaise, Jean Obeid, et entreprendra, à partir d’aujourd’hui, sa mission de sympathie auprès des officiels et des victimes de la tragédie. Aux journalistes, M. Biaou a tenu à préciser que, contrairement à ce que certains journaux ont affirmé, l’appareil de l’UTA qui s’est écrasé n’a pas heurté un immeuble, en fin de piste. les normes de sécurité à l’aéroport de Cotonou sont celles qui existent partout au monde. « Toutefois, en virant à droite, le pilote a heurté l’équipement d’approche et d’atterrissage qui se trouve en début de piste, comme c’est le cas dans tous les aéroports », a-t-il expliqué.