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Actualités - CHRONOLOGIE

Dossiers - Le député de Beyrouth déplore « une victoire des intérêts privés et du pouvoir discrétionnaire » La crédibilité de l’État est en jeu, affirme Pharaon

Le député et ancien ministre Michel Pharaon a estimé hier que la crédibilité de l’État libanais est en jeu du fait du traitement infligé à plusieurs dossiers sur le plan interne, à l’instar de l’affaire de la banque al-Madina, des questions de la Caisse nationale de Sécurité sociale et de l’Université libanaise ou des affaires du téléphone cellulaire et du crash aérien de Cotonou. « Il est nécessaire de trouver des réponses transparentes, sincères et rapides », a-t-il indiqué, mettant en garde contre « toute tentative de détourner l’attention des Libanais des dossiers importants par le biais de querelles politiques ou en donnant l’impression que le régime tout entier serait menacé si la vérité est révélée au grand jour ». « De telles tentatives se répercuteront négativement sur leurs auteurs et seront considérées comme une fuite en avant et un moyen de tourner l’opinion publique en ridicule », a-t-il poursuivi. M. Pharaon, qui a reçu des notables de Beyrouth, a affirmé que « la crise de confiance qui règne actuellement s’accompagne d’une inquiétude croissante au sein de l’opinion publique vis-à-vis des zones d’ombre qui accompagnent l’ouverture et la fermeture de beaucoup de dossiers ». « C’est comme si le principe de la transparence et le fait de demander des comptes, lesquels devraient être à la base du régime démocratique, ont pratiquement cessé d’exister et ont livré la place au pouvoir discrétionnaire et à une victoire des intérêts privés sur les intérêts de l’État », a-t-il indiqué. « Comment est-il possible d’aller de l’avant dans le processus de réforme tant qu’un tel climat perdure, et alors que la crise financière ne cesse de prendre de l’ampleur ? Nous nous éloignons de plus en plus du plan de réforme monétaire et administrative que l’État s’est engagé à réaliser », a-t-il souligné. M. Pharaon a par ailleurs plaidé en faveur de « l’attachement à la liberté de la presse, laquelle est devenue une garantie pour surveiller l’action des services de l’État ». Et d’ajouter : « Le corps judiciaire doit être immunisé avant qu’il ne cède sous les pressions dont il est victime. » Concernant le crash de Cotonou, le député de Beyrouth a estimé que les compensations financières ne pourront pas faire disparaître la douleur des familles de disparus. « Ces familles et l’opinion publique libanaise, qui est choquée, n’accepteront pas moins que des sanctions et la vérité complète dans cette histoire », a-t-il ajouté.
Le député et ancien ministre Michel Pharaon a estimé hier que la crédibilité de l’État libanais est en jeu du fait du traitement infligé à plusieurs dossiers sur le plan interne, à l’instar de l’affaire de la banque al-Madina, des questions de la Caisse nationale de Sécurité sociale et de l’Université libanaise ou des affaires du téléphone cellulaire et du crash...