Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Irak - Les suites de l’affaire de la liste d’« al-Mada » Émile E. Lahoud nie son implication et demande au parquet d’enquêter

Le député Émile Émile Lahoud, dont le nom figure sur la liste publiée récemment par le journal irakien al-Mada, comportant des sociétés et des particuliers de tous pays qui auraient, selon le journal, bénéficié des largesses du régime déchu de Saddan Hussein sous forme de coupons pétroliers, a annoncé hier avoir écrit au parquet financier pour qu’une information judiciaire soit ouverte autour de cette affaire, tout en niant formellement son implication. Dans un communiqué publié à cette occasion, le bureau de M. Lahoud indique que ce dernier s’est dit prêt à se mettre à la disposition de la justice, notamment par la levée du secret bancaire sur ses comptes et la suspension de son immunité parlementaire. Cette décision du député intervient au lendemain de la publication d’un éditorial incendiaire dans notre confrère an-Nahar, dans lequel le PDG du journal, Gébrane Tuéni, s’étonne de l’inaction du parquet et de la majorité des personnes figurant sur la liste d’al-Mada sous le chapitre « Liban ». Le même jour, le Rassemblement de Kornet Chehwane, duquel M. Tuéni fait partie, dénonçait lui aussi le « laxisme » de la justice. « Suite aux tentatives de certains médias d’impliquer le député Émile Émile Lahoud dans des affaires douteuses et de lancer à son encontre des accusations formulées tantôt de manière directe et tantôt implicite, le député Émile Émile Lahoud a décidé de demander au parquet d’ouvrir une enquête pour déterminer la véracité de ces informations », indique le communiqué du bureau de M. Lahoud. « À cet effet, le député annonce qu’il est disposé à ce que le secret bancaire soit levé sur ses comptes au Liban et à l’étranger, tout comme il est prêt à ce que son immunité parlementaire soit également suspendue au cas où les torts qui lui sont reprochés étaient reconnus. Dans le cas où les accusations ne seraient pas démontrées, il poursuivrait en justice pour diffamation les médias en question », poursuit le texte. Le bureau du parlementaire joint à son communiqué le texte de la lettre adressée par M. Lahoud au parquet financier. Ce dernier y évoque « des éditoriaux et des articles de presse dans lesquels son nom est mêlé à des affaires et des marchés illégaux » et affirme que les accusations portées contre lui sont « entièrement fausses et dénuées de tout fondement ». « Ces accusations sont lancées dans le but de servir des objectifs suspects qui dépassent ma personne. Il reste que leur publication de manière répétée ne peut que me faire du tort personnellement, sur le plan familial et en ma qualité de député de la nation », écrit M. Lahoud. Il estime « nécessaire que les choses soient mises au point » et que « la vérité apparaisse telle qu’elle est afin que l’opinion publique, éclairée, soit en mesure de s’assurer de la véracité ou non de ces accusations et des torts qu’elles occasionnent, de sorte que le prestige de la loi et la dignité des gens soient préservés », poursuit-il. Réclamant une enquête qui fasse « apparaître toute la vérité, sans aucune zone d’ombre », M. Lahoud affirme se mettre à la disposition de la justice « afin que celle-ci se prononce et dise le mot de la fin, quel qu’il soit ». Au sujet de ses comptes bancaires, il suggère au parquet, au cas où la levée du secret se révélait nécessaire, d’établir une comparaison entre ses avoirs actuels et ceux qu’il avait déclarés, conformément à la loi, à la présidence du Conseil constitutionnel, au moment de son entrée à la Chambre. M. Lahoud conclut en demandant au parquet d’« exprimer le souhait » auprès de ceux qui « colportent ces accusations » de s’abstenir de se prévaloir d’une quelconque immunité ou d’un quelconque secret professionnel pour dissimuler leurs sources, et cela afin que, de leur côté, « ils contribuent à ce que la lumière soit faite » sur cette affaire. Interrogé en soirée par la LBCI, le député a estimé que les accusations lancées contre sa personne visaient « la ligne politique prorésistance » qui est la sienne.
Le député Émile Émile Lahoud, dont le nom figure sur la liste publiée récemment par le journal irakien al-Mada, comportant des sociétés et des particuliers de tous pays qui auraient, selon le journal, bénéficié des largesses du régime déchu de Saddan Hussein sous forme de coupons pétroliers, a annoncé hier avoir écrit au parquet financier pour qu’une information...