Un vent de fronde soufflait hier sur le Parlement iranien après le rejet par une instance dominée par les conservateurs de 2 033 candidatures réformatrices, dont celles de plus de 80 députés, aux législatives de février 2004.
Ce rejet massif ordonné par les commissions de la surveillance du Conseil des gardiens de la Constitution a immédiatement déclenché une crise politique malgré un appel au calme lancé par le président Mohammed Khatami.
Les gouverneurs de vingt-sept provinces iraniennes ont menacé de démissionner d’ici à une semaine si ces rejets étaient maintenus, alors que les députés réformateurs observaient un sit-in au Parlement. En décidant ce rejet, les conservateurs ont visé plus particulièrement ceux qui ont défié ouvertement ces derniers mois les organes de l’État qu’ils contrôlent. En tête de liste des candidatures rejetées figure d’ailleurs celle de Mohammed Reza Khatami, chef du principal parti réformateur au Parlement et, accessoirement, jeune frère du président iranien.
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