Samaha défend l’action du parti de Dieu

Dans une entrevue à la chaîne de télévision al-Manar, Michel Samaha, ministre de l’Information, a défendu le Hezbollah, considérant que celui-ci « s’en est toujours tenu à des actions de défense sans jamais se lancer dans des aventures incertaines ». « Le Hezbollah fait partie intégrante du système de libération et de défense dont dispose le Liban, a-t-il poursuivi. Je dis à tous les peureux que cette résistance n’est pas aventureuse et ne met en aucun cas les réalisations passées en péril. Cette résistance est en harmonie avec ses compatriotes et respecte leur vision, elle trouve ses racines dans son public et elle est représentée par douze députés. » M. Samaha a par ailleurs réaffirmé que « l’État est responsable de la sécurité sur tout le territoire et jusqu’à la ligne bleue », mais que « l’union nationale et la complémentarité avec la Résistance font partie des moyens de défense libanais contre les agressions israéliennes ». Il a souligné que « l’image selon laquelle le Hezbollah serait un État dans l’État est erronée » et que « l’État était présent au plus haut niveau lors des négociations (pour la libération des détenus en Israël) ». Le ministre de l’Information a toutefois dénoncé le fait que « le Parti communiste libanais n’ait pas été convié aux cérémonies d’accueil des détenus, alors qu’il a participé à la victoire des débuts et qu’il ne devait pas être ignoré de cette façon ». Par ailleurs, dans le cadre de ses visites aux chefs religieux, M. Samaha s’est réuni hier avec l’évêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar. Le ministre, qui n’a rien voulu divulguer des discussions qui ont eu lieu, a répondu à une question au sujet de la réouverture du dossier sur l’excédent de fonctionnaires : « Ce sujet a été soulevé par le président de la République lors du dernier Conseil des ministres. C’est une question qui doit être examinée dans son cadre juridique, et elle n’a fait l’objet d’aucune nouvelle décision. Il faut en débattre au plus vite, parce que c’est de l’ambiguïté du texte de loi actuel qu’a découlé cet excédent dont les Administrations payent le prix. »