Vie politique Lahoud veut clore le dossier des fonctionnaires surnuméraires

Les dossiers politiques, économiques et culturels, ainsi que les besoins des différentes régions étaient au centre des entretiens d’hier du chef de l’État avec les visiteurs du palais de Baabda. Avec le ministre de la Culture, Ghazi Aridi, Émile Lahoud a évoqué plusieurs dossiers que le ministère est en train de mener à bien, ainsi que le problème endémique des fonctionnaires surnuméraires. « Le président Lahoud a insisté sur la nécessité d’en finir au plus vite avec ce dossier, en appliquant les décisions prises dans tous les ministères et toutes les administrations publiques », a dit Ghazi Aridi. Ajoutant qu’en attendant une solution globale, il fallait commencer par ne pas payer les indemnités de transport à celles et ceux qui ne se présentent pas à leur lieu de travail – une décision adoptée en Conseil des ministres, a-t-il rappelé. Les deux hommes ont également évoqué le paiement des indemnités « sans exception » aux martyrs de la résistance, en fonction des critères en vigueur, ainsi que la nécessité de finaliser la transformation de l’ex-prison de Khiam en musée. Ghazi Aridi a en outre informé le chef de l’État des préparatifs en cours pour l’organisation de la foire du livre à Francfort en novembre prochain. Une foire dont l’invité d’honneur sera le monde arabe, et au sein de laquelle le Liban aura une place privilégiée. Après Ghazi Aridi, le chef de l’État a reçu le président du Centre arabe des recherches juridiques, Abdel-Rahman Solh. Il a ensuite reçu le député du Akkar, Wajih Baarini, venu l’informer des résultats de sa récente visite en Australie, où il a été « défendre l’unité et la concomitance des volets libanais et syrien, incarnées par les présidents Assad et Lahoud ». Wajih Baarini a également insisté sur la nécessaire « et démocratique » tenue des élections municipales. Quant à son collègue de la Békaa, Nader Succar, il a évoqué avec le chef de l’État la situation locale et régionale, ainsi que les doléances des habitants de la Békaa. Les besoins et autres revendications de la communauté alaouite étaient au centre de la discussion d’Émile Lahoud avec le député du Liban-Nord, Ahmed Hbous, qui s’est en outre demandé pourquoi la station d’épuration de Tripoli n’a toujours pas été construite. L’ancien ministre Élias Saba a informé le chef de l’État de la création de l’Association libanaise pour l’économie, membre de la fédération des économistes arabes et chargée d’encourager la recherche scientifique et économique. Une association qui comprend déjà 75 membres, et qui est ouverte à tous ceux capables de participer au développement de la recherche économique dans les pays arabes et dans le monde. Kandil pour l’ouverture d’un dialogue avec Kornet Chehwane Le député Nasser Kandil a affirmé hier qu’il avait entrepris une série de contacts avec des membres du Rassemblement de Kornet Chehwane pour la mise en place d’un dialogue. Dans un entretien accordé à l’agence al-Markaziya, M. Kandil a replacé son action dans le contexte régional, évoquant la possibilité d’une entente au plan interne sur la place à accorder au Liban dans le conflit régional et sur les relations libano-syriennes. « Ceux qui ont parié sur le Syria Accountability Act et sur une dynamique américaine pour briser l’équation régionale et le rôle de la Syrie sont en perte de vitesse. Les faits prouvent que nous sommes, tout au contraire, aux portes d’une nouvelle étape dans les relations syro-américaines. Sauf que cette fois, nous sommes à l’extérieur du cercle de la peur, la peur pour les Libanais que leur pays paie le prix de cette entente. La Syrie a refusé de faire du Liban une boîte aux lettres entre elle et les États-Unis, en réponse au patriarche Sfeir, qui a assuré de son côté que les chrétiens libanais ne seraient pas porteurs de messages négatifs de la part de Washington en direction de Damas », a affirmé M. Kandil. Le député n’a pas écarté sa volonté d’entrer en contact avec l’ancien président Amine Gemayel, affirmant que ce dernier est « l’un des symboles qui représentent un poids au sein du Rassemblement de Kornet Chehwane et sur la scène libanaise et chrétienne ». M. Kandil a estimé que les positions développées par le président Gemayel au sujet de la résistance devaient faire « l’objet d’un dialogue et non d’une rupture », et ce « d’autant plus que cheikh Amine Gemayel a refusé de faire partie de ceux qui ont parié sur un changement américain hostile à la Syrie, malgré les relations qui le lient à certains membres de l’Administration américaine, une position que nous apprécions ». Il a enfin estimé qu’il n’était pas concerné, personnellement, par le contentieux interkataëb.