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Actualités - CHRONOLOGIE

PROTOCOLE - L’UE prête à financer le traitement des déchets des municipalités pour 10,2 millions d’euros Pakradouni et Renauld lancent un projet pour responsabiliser les collectivités locales

C’est ce matin que sera effectivement lancé, au siège du ministère de la Réforme administrative, le protocole d’accord portant sur le traitement des déchets solides, signé entre d’une part le ministre M. Karim Pakradouni et d’autre part l’ambassadeur de l’Union européenne, au Liban, M. Patrick Renauld. Le projet porte sur une dotation de 10,2 millions d’euros accordée par l’UE pour financer la gestion des déchets solides par les municipalités elles-mêmes. Auparavant, des experts de l’UE avaient fait le tour des municipalités pour les entendre formuler leurs besoins prioritaires et c’est ainsi qu’est née l’idée de financer la gestion des déchets solides. La dotation concerne toutes les catégories de déchets solides (ménagers, hospitaliers, les ordures des abattoirs, les déchets agricoles et industriels, etc.), ainsi que toutes les étapes du traitement des ordures : la collecte, le tri, le transfert, le recyclage et les diverses solutions, mécanique, biologique, thermique, ainsi que l’enfouissement. Ce projet arrive à point nommé au moment où le gouvernement a rompu le contrat avec Sukleen qui se chargeait jusque-là de toutes ces tâches, sans avoir encore trouvé une solution de rechange pour le problème des déchets ou, en tout cas, sans l’avoir annoncée. L’idée actuelle est donc de responsabiliser les municipalités elles-mêmes qui devraient désormais prendre en charge le dossier des déchets, chacune dans le cadre de ses moyens. Une interactivité entre les collectivités et l’Administration Dans le but d’aider les collectivités locales à prendre en charge une mission aussi délicate pour la vie des citoyens, l’UE a pensé à ce projet qu’il fallait réaliser en partenariat avec le ministère de la Réforme administrative, très impliqué dans tout ce qui touche au renforcement des collectivités locales et de la coopération entre la société civile et l’Administration publique en général. Le protocole a donc été signé le 18 novembre dernier et c’est ce matin que les détails du projet seront effectivement rendus publics. Il commencera par le lancement d’une vaste campagne d’information, du 7 au 20 janvier, auprès des municipalités elles-mêmes. Des experts de l’UE sillonneront ainsi le Liban, afin d’expliquer aux élus locaux les différentes techniques de traitement des déchets et de les familiariser avec la formulation de leurs besoins dans le cadre d’une demande cohérente, susceptible d’être prise en compte et financée dans le cadre du plan de l’UE. C’est ainsi qu’à la lumière des explications des experts, les municipalités devront concevoir leur projet et présenter un dossier au comité d’évaluation, regroupant des représentants de l’Omsar (ministère de la Réforme), du ministère de l’Environnement, du ministère de l’Intérieur, des municipalités et du CDR. L’UE assistera aux travaux de sélection en tant qu’observateur, et les propositions retenues par le comité seront soumises à l’approbation du ministre de la Réforme administrative et du président de la délégation de la Commission européenne à Beyrouth. Les projets présentés pourront être de simples concepts ou des idées concrètes qui n’attendent plus que d’être appliquées. Toutes les municipalités du Liban sont invitées à participer à cette initiative qui s’inscrit dans le cadre d’une décentralisation active et dynamique. Naturellement, le comité d’évaluation a déjà fixé des critères pour l’acceptation d’un projet. Il faut ainsi qu’il soit complet et comprenne toutes les formalités administratives nécessaires à sa mise en application, qu’il soit cohérent, concerne un certain nombre de personnes et donc qu’il ait un impact important sur la population, et enfin qu’il possède toutes les qualités requises sur les plans juridique, technique et financier. Tous ces détails seront d’ailleurs expliqués au cours de la cérémonie de lancement qui aura lieu au siège du ministère de la Réforme administrative, en présence de M. Renauld. Désormais, les municipalités n’auront plus le droit de se plaindre. Au contraire, elles doivent assumer leurs toutes nouvelles responsabilités. La grande innovation de ce projet est justement sa nouvelle approche à l’égard des municipalités. Il n’est plus question de leur imposer des projets préparés à l’avance et de leur demander ensuite de les exécuter, mais au contraire, de les pousser à formuler elles-mêmes leurs besoins, à les rédiger dans le cadre de projets cohérents avant de passer à l’exécution. Un grand pas vers une plus grande interactivité entre les élus locaux, la population et l’Administration, mais surtout les prémices d’une décentralisation en profondeur et en douceur qui va dans le sens des exigences du monde moderne. S.H.
C’est ce matin que sera effectivement lancé, au siège du ministère de la Réforme administrative, le protocole d’accord portant sur le traitement des déchets solides, signé entre d’une part le ministre M. Karim Pakradouni et d’autre part l’ambassadeur de l’Union européenne, au Liban, M. Patrick Renauld.
Le projet porte sur une dotation de 10,2 millions d’euros...