Université - La décision de suspendre la grève avalisée par le Conseil des délégués Reprise des cours aujourd’hui à l’UL, en attendant la concrétisation des promesses

C’est officiel. Les cours reprendront aujourd’hui à l’Université libanaise après une interruption qui aura duré près de deux mois. Après la décision prise, il y a quelques jours, par la Ligue des professeurs à plein-temps, c’était samedi au tour du Conseil des délégués d’avaliser la décision de suspendre la grève pour une durée de trois mois. Une période qui devrait permettre au corps enseignant de suivre de près l’exécution des engagements du gouvernement au sujet de certaines revendications. « Nous suspendons pour trois mois la grève, après avoir obtenu partiellement satisfaction. Nous attendrons pendant cette période que les responsables tiennent leurs promesses quant à nos autres revendications », a déclaré le président de la Ligue, Charbel Kfoury. À l’issue d‘une séance extraordinaire, tenue samedi, le Conseil des délégués a publié un communiqué dans lequel il a confirmé l’arrêt provisoire de la grève et appelé à la tenue d’assemblées générales, conformément au règlement interne de la Ligue des professeurs. Les membres du conseil ont invité le conseil exécutif de la Ligue à « suivre de près » l’application de la décision prise lors du dernier Conseil des ministres de légiférer afin d’assurer l’indépendance de l’université et de restituer à son conseil la totalité de ses prérogatives, des points qui figuraient en priorité sur la liste des demandes des professeurs. Ces derniers ont également insisté sur la nécessité de donner une suite concrète à la promesse de déblocage d’une somme supplémentaire de 2,3 milliards de LL qui viendraient s’ajouter aux 2,4 milliards précédemment accordés à leur caisse mutuelle pour l’exercice 2004. Le conseil entend également demander des comptes au gouvernement sur ses engagements, notamment au plan du calcul des indemnités de fin de service (sur la base de 30 ans de service au lieu de 40 ), de l’application de la loi concernant le paiement du rétroactif pour les années 96, 97, 98, que seuls les professeurs de l’UL n’ont pas encore touché. Ils ont en outre souligné le besoin de régler le problème des contractuels à plein-temps, qui attendent d’être titularisés, celui des professeurs à temps partiel habilités à devenir contractuels à plein-temps ainsi que les conditions de promotion des professeurs porteurs d’un doctorat. Le texte du communiqué réitère par ailleurs la nécessité d’augmenter le budget de l’université, qui n’a pas cessé de diminuer alors que le nombre d’étudiants augmentait.